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L’impact des inondations va s’accentuer sans une augmentation de l’aide

A flood-affected family wash their clothes in rising floodwaters next to their temporary camp in Digri, Sindh province UNICEF Pakistan/2011/Warrick Page
Les inondations provoquées par la mousson ont détruit la vie de millions de Pakistanais et, un mois après la catastrophe, la lenteur de la réponse internationale laisse craindre une aggravation de la situation humanitaire.

« La communauté internationale ne se presse pas pour fournir des fonds », a dit Joe Cropp de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR.) « La situation du Pakistan ne l’intéresse pas », a-t-il à IRIN.

De son côté, Oxfam indique que la fourniture de l’aide humanitaire va devenir indispensable dans les mois à venir, mais que les actions d’urgence « ont été superficielles » jusqu’à présent.

Les agences des Nations Unies ont à plusieurs reprises demandé des fonds au cours de ces dernières semaines et ont mis en garde contre une détérioration rapide de la situation si une nouvelle aide n’est pas fournie.

Seuls 18 pour cent des 357 millions de dollars prévus par le plan de réponse aux inondations au Pakistan ont été versés pour l’instant. « C’est vraiment très insuffisant et inquiétant », a dit Elisabeth Byrs, la porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA.)

« L’hiver approche et le froid va rendre la situation insoutenable, notamment dans la province du Sindh, où 850 000 personnes vivent dans des abris temporaires », a dit Mme Byrs aux journalistes présents à Genève.

Quelque 5,8 millions de personnes luttent pour survivre dans les provinces du Sindh et du Balochistan depuis que des pluies torrentielles se sont abattues sur le sud du Pakistan en septembre, provoquant de graves inondations.

Plus de 1,5 million de maisons ont été endommagées, plus d’un million d’hectares de récoltes ont été détruits et un tiers du bétail a été perdu, tandis que trois millions de personnes attendent toujours l’aide alimentaire, selon les chiffres fournis par les Nations Unies.

Nombre des personnes affectées ne s’étaient toujours pas remises des terribles inondations de 2010, qui avaient touché 18 millions de personnes au Pakistan.

« La situation est très grave dans le sud du Pakistan, où des milliers de familles sont concernées »
« La situation est très grave dans le sud du Pakistan, où des milliers de familles sont concernées et des enfants vulnérables, qui ont déjà survécu à des inondations dévastatrices, doivent à nouveau faire face aux répercussions de ces inondations », a dit Marixie Mercado, porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

« La réalité est telle que si on ne porte pas davantage d’intérêt à la crise – nous faisons ici référence aux fonds – la situation ne fera que s’aggraver ».

Les donateurs gardent leurs distances

Alors que les images bouleversantes des enfants somaliens affectés par la famine ont attiré l’attention du monde entier, la souffrance des Pakistanais ne bénéficie en comparaison que d’une faible couverture médiatique. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Pakistan ne reçoit que peu de fonds, a dit M. Cropp, qui se trouve à Islamabad.

Le responsable du FICR pense que la réticence des donateurs est également liée à la mauvaise presse que le Pakistan a reçu, et au fait que le pays est considéré comme un havre pour les groupes armés. « Si l’on examine la couverture médiatique, on se rend compte que le pays fait l’objet de perceptions négatives. Les gens parlent des relations du gouvernement pakistanais avec l’Amérique ; ils parlent des milices, de choses comme ça. Cette perception négative engendre une réticence chez les donateurs ».

Il a toutefois insisté sur le fait que la question ne devrait pas être politisée. « Les habitants du Sindh ne font pas partie de milices, ce sont des gens ordinaires, des fermiers, des enseignants, et ils ont besoin d’aide ».

L’Alliance ACT, qui est basée à Genève, a également appelé les donateurs à s’engager, déplorant la « lenteur » de la réponse internationale.

« Les communautés les plus touchées sont, pour la plupart, probablement déjà démunies, marginalisées et elles ont besoin d’aide pour ne pas tomber en dessous du seuil de pauvreté, pour ne pas s’endetter davantage et tomber dans l’incertitude », a indiqué le groupement d’églises et d’organisations qui leur sont liées.

pfm/cb-mg/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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