« C’est aujourd’hui que nous préparons demain ; nous devons réfléchir aux actions à entreprendre pour rétablir le pays et promouvoir un développement durable, et pas seulement pour éteindre les feux », a dit Hanny el Banna, président de Humanitarian Forum, lors d’une conférence sur la collaboration en matière d’aide dans la Corne de l’Afrique qui s’est tenue à Nairobi.
« La famille humanitaire doit trouver des solutions, car elle connait les souffrances des populations ».
Le Humanitarian Forum, un réseau mondial regroupant des organisations d’aide et de développement de pays musulmans donateurs et bénéficiaires, a organisé une conférence avec le Muslim Charities Forum (MCF) afin d’aborder la question des besoins d’aide urgents des pays de la Corne de l’Afrique.
Les Nations Unies ont déclaré l’état de famine dans cinq régions du centre-sud de la Somalie et estiment qu’au moins 12,4 millions de personnes ont besoin d’aide dans la région de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Kenya, Somalie et Djibouti).
Des représentants d’organisations caritatives musulmanes, des agences des Nations Unies, ainsi que des organismes et des pays donateurs, ont débattu des moyens d’améliorer les relations et la collaboration en partenariat avec l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).
Différentes questions ont été abordées, dont celles de l’accès à certaines régions de la Somalie par les organisations humanitaires musulmanes et de la nécessité d’impliquer les communautés et la diaspora somaliennes dans le renforcement des capacités visant à améliorer les conditions de vie.
Selon le Humanitarian Forum, les organisations musulmanes sont en contact avec différents donateurs et bénéficient d’un meilleur accès à certaines zones de la Somalie. Les participants ont appris que l’OCI était en train de mettre en place un groupe parapluie pour les organisations non gouvernementales (ONG) internationales musulmanes qui interviennent en Somalie.
Réflexion à long terme
« la situation est très grave en Somalie, aucune organisation ne peut agir seule, il nous faut travailler ensemble » |
Mark Bowden, le Coordinateur humanitaire des Nations Unies en Somalie, a dit que les actions humanitaires devaient contribuer à un avenir meilleur en termes de développement.
Il a ajouté que bien qu’il y ait eu « beaucoup de progrès, il y a toujours beaucoup de difficultés à surmonter et de défis à relever ... La Somalie se trouve à l’épicentre d’une crise régionale ».
Kiki Gbeho, Chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Somalie, a indiqué que la fourniture de l’aide, l’accès aux communautés et les déficits de financement faisaient partie des défis auxquels les organisations humanitaires étaient confrontées en Somalie.
« La multiplicité des organisations humanitaires présentes sur le terrain impose de réaliser une meilleure coordination ; la situation est très grave en Somalie, aucune organisation ne peut agir seule, il nous faut travailler ensemble », a dit Mme Gbeho.
Les prix des produits alimentaires ont sensiblement augmenté dans toute la Somalie, « de 270 pour cent dans certaines régions », a indiqué Mme Gbeho, ajoutant que 3,7 millions de Somaliens étaient aujourd’hui en situation de crise, principalement dans le sud.
James Shaw-Hamilton, directeur de Humanitarian Forum, a dit espérer que la conférence marquerait « le début d’un dialogue permanent entre les nombreux participants ».
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