« Vingt-huit nourrissons ont déjà reçu ce vaccin, et aucun d'entre eux n'a présenté de réaction indésirable jusqu'ici – il est important de savoir que le vaccin est sans risque », a indiqué Walter Jaoko, le chercheur qui dirige l’étude.
L’essai de Phase I du candidat-vaccin contre le VIH, le virus de la vaccine Ankara modifiée (MVA.HIVA), doit permettre d’assurer que le candidat-vaccin est sans risque et d’évaluer l’efficacité de celui-ci chez les nourrissons. Le vaccin contient d’ infimes particules de gènes du VIH, mais d’après les chercheurs, il ne peut entraîner d’infection VIH car il ne contient pas le virus entier.
L’essai est sponsorisé par l’organisation britannique Medical Research Council et le European and Developing Countries Clinical Trials Partnership. Un total de 72 nourrissons seront inscrits et suivis pendant un an dans le cadre de cette Initiative de vaccination contre le sida au Kenya ; l’essai est également réalisé en Gambie, où 48 nourrissons recevront le vaccin.
Au cours de l’essai, les bébés nés de mères séropositives et séronégatives en bonne santé reçoivent une injection de MVA.HIVA à 20 semaines.
« Tous les nourrissons dont nous nous occupons dans le cadre de cette étude sont là avec le plein consentement de leurs parents et tous les facteurs de l’étude ont été portés à la connaissance des parents] », a indiqué M. Jaoko. « La moitié des enfants de l’étude ont reçu à la fois le vaccin de l’essai et la vaccination systématique tandis que l’autre moitié n’a reçu que les vaccins habituels. Cela permet de comparer la réaction immunitaire des nourrissons qui ont reçu le vaccin de l’essai à celle des nourrissons qui ne l’ont pas reçu ».
Toutes les mères séropositives dont les enfants ont été inscrits à ces essais ont suivi une thérapie antirétrovirale, et bénéficié d’un conseil en alimentation du nourrisson au cours de la grossesse et de l’allaitement afin de réduire le risque de transmission du VIH à leurs enfants.
Si le vaccin s’avérait efficace, les chercheurs ont expliqué qu’un autre vaccin serait testé, à administrer avec la MVA. Le vaccin ainsi créé serait administré aux nourrissons à la naissance comme tout autre vaccin et pourrait grandement contribuer à prévenir les infections VIH chez les enfants, à l’avenir.
« Nous avons bon espoir que cette étude permettra de créer un vaccin pouvant être administré, à l’avenir, pour prévenir la transmission du VIH aux enfants », a déclaré M. Jaoko.
Le vaccin MVA.HIVA a été préalablement testé sur des adultes au Royaume-Uni et en Afrique ; les sujets n’ont présenté aucune réaction indésirable.
Selon les estimations, un demi-million d’enfants ont contracté le VIH, dont bon nombre vivent dans des pays pauvres ; sans intervention, environ la moitié des nourrissons séropositifs meurent avant leur deuxième anniversaire.
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