[Chronologie des manifestations de 2011 jusqu’au 10 mars 2011]
11 mars: Des dizaines de milliers de personnes descendent dans la rue à Sanaa, la capitale : Les opposants, mais aussi les partisans d’une proposition faite la veille par M. Saleh en faveur d’une nouvelle constitution et d’un système parlementaire, manifestent. Des centaines de milliers d’opposants se rassemblent à Taïz, Aden et dans d’autres grandes villes.
12 mars: Au moins 14 personnes sont blessées après que des « voyous » ont ouvert le feu sur les manifestants anti-gouvernement à Taïz. A Mukalla, dans le gouvernorat de Hadramaout, un lycéen est abattu et cinq autres sont blessés, quand une manifestation anti-gouvernementale est attaquée par les forces de sécurité.
13 mars: Six manifestants anti-gouvernement sont tués et 34 blessés dans une manifestation contre le gouvernement à Aden. Cheikh Abdulmajid al-Zindani, un religieux musulman qui soutient l’insurrection anti-gouvernementale, quitte Sanaa pour Arhab et exhorte l’armée et les forces de sécurité à désobéir aux ordres donnés par leurs chefs de tuer les civils.
14 mars: Les manifestations anti-gouvernement à Sanaa, al-Jawf et Marib font 77 blessés ; cinq morts dans une manifestation anti-gouvernementale à Aden. Les principales tribus de la fédération des Bakil, menées par le Cheikh Amin al Akaimi, annoncent qu’elles soutiennent la « Révolution de la jeunesse »
15 mars: Quatorze des 18 membres du conseil local du gouvernorat d’Aden démissionnent de leur poste et du parti du Congrès général du peuple (GPC) au pouvoir, en signe de protestation contre « l’usage excessif de la violence » envers les manifestants d’Aden.
16 mars: Au moins 200 personnes sont blessées au cours de heurts entre la police et les manifestants anti-gouvernementaux dans le gouvernorat d’Hodeidah.
17 mars: Huit manifestants anti-gouvernement et trois soldats sont tués dans les affrontements qui ont lieu dans les gouvernorats d’al-Jawf et de Marib. Parmi les manifestants anti-gouvernement, 80 sont blessés à Sanaa. Des militants des droits humains accusent les forces de sécurité d’avoir utilisé des gaz toxiques contre les manifestants.
18 mars: Cinquante-deux manifestants sont abattus et plus de 250 blessés à Sanaa le “vendredi de la Dignité”, quand des snipers pro-gouvernementaux ouvrent le feu sur les manifestants du haut des toits des immeubles voisins. Mohammed al-Sabri, un des leaders de la coalition d’opposition « Rencontre commune » (Joint Meeting Parties ou JMP), décrit l’évènement comme un « massacre sans précédent ». M. Saleh décrète l’état d’urgence.
21 mars: De hauts dignitaires de l’armée dont le général Ali Mohsen Saleh, commandant de la zone militaire du nord-ouest, le général Mohammed Ali Mohsen, commandant de la zone militaire orientale, et Brig Hamid al-Qushaibi, commandant de la 310è Division basée à Amran, déclarent leur soutien à la « Révolution de la jeunesse ». Dix-huit ambassadeurs du Yémen à l’étranger démissionnent.
24 mars: M. Saleh propose une élection présidentielle anticipée, avant la fin de 2011, et promet que ni lui ni son fils Ahmad ne seront candidats à la présidence. Le général Dhahi Khalfan, chef de la police de Dubaï, annonce qu’une tentative pour faire entrer un lot de 16 000 pistolets au Yémen par l’intermédiaire de Dubaï, a été mise en échec.
25 mars: Des centaines de milliers de manifestants descendent dans la rue le « vendredi du Départ ». S’adressant à un rassemblement de partisans devant le palais présidentiel de Sanaa, M. Saleh dit : « Je ne remettrai le pouvoir qu’entre des mains sûres qui auront été choisies par le peuple du Yémen. »
26 mars: M. Saleh et ses opposants parviennent à un accord selon lequel celui-ci accepte de remettre le pouvoir à un vice-président nommé par lui-même, qui ne soit pas l’actuel vice-président Abdurabu Mansour Hadi.
27 mars: Le leader d’opposition, le Cheikh Hamid al-Ahmar, annonce que M. Saleh a enfreint l’accord et refusé de remettre le pouvoir comme promis. M. Saleh déploie des troupes de Gardes républicains, sous le commandement de son fils Ahmad, dans plusieurs quartiers de Sanaa.
28 mars: L’explosion d’une usine de munitions située en-dehors de la ville de Jaar dans le gouvernorat d’Abyan, tue 150 personnes et fait une centaine de blessés, un jour seulement après la prise de contrôle de l’usine par des militants armés. Nasser Abu Sabaa, un chef tribal d’Abyan, dit à IRIN qu’on ne connaît pas encore la raison de l’explosion.
1 avril: Des centaines de milliers de personnes descendent dans les rues des villes principales dans 15 gouvernorats en ce jour dénommé « Vendredi de la délivrance ». Des partisans pro-gouvernementaux organisent un rassemblement devant le palais présidentiel à Sanaa – c’est pour eux le « Vendredi de la fraternité » - pour empêcher toute avancée des manifestants anti-gouvernement. S’adressant à ses partisans, M. Saleh déclare : « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous… Je verserai mon sang pour l’amour du peuple yéménite. »
3 avril: Un mort et des dizaines de blessés tandis que la police tente de disperser une manifestation se dirigeant vers le bâtiment de l’administration du gouvernorat à Taïz.
4 avril: Au moins 12 manifestants sont tués et plus de 50 blessés, quand des snipers accusés d’être à la solde du gouvernement ouvrent le feu sur les manifestants qui font le siège du bâtiment de l’administration locale à Taïz.
Article associé : La vague de défections au gouvernment réduit les perspectives de dialogue
Sources:
www.hoodonline.org
www.yohr.org
www.samaa-news.com
www.bakeel.net
www.marefa.org
www.barakish.net
www.al-tagheer.com
ay/cb- og/amz
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