1. Accueil
  2. Asia
  3. Thailand

Les pauvres luttent pour accéder aux soins contre le diabète

46-year-old Cambodian motorbike taxi driver Gao Savvy lost his leg because of diabetes, a disease which has witnessed a recent upsurge Contributor/IRIN
L’inefficacité ou l’insuffisance du traitement contre le diabète peut être fatale pour des millions de personnes à travers le monde, selon une nouvelle étude de l’Institut de métrologie sanitaire et d’évaluation basé aux Etats-Unis.

Parmi les régions évaluées – les Etats-Unis, l’Iran, le Mexique, l’Ecosse, l’Angleterre, la Colombie et la Thaïlande – c’est uniquement en Thaïlande que les personnes les plus pauvres avaient plus de mal que le reste de la population à avoir accès aux soins pour le diabète.

Les spécialistes des maladies chroniques en Thaïlande disent que les examens de dépistage, les laboratoires qualifiés et le traitement des facteurs de risque qui peuvent causer le diabète manquent en dehors des grandes villes.

Manque de sensibilisation

Utilisant des données de 2004, l’étude a trouvé que plus de huit hommes et femmes thaïlandais sur dix n’étaient pas traités de manière adéquate pour ces facteurs de risque. Certains n’avaient jamais été dépistés : sur les 3,2 millions de personnes qui souffraient de diabète dans le pays en 2004, 1,8 million de personnes n’étaient pas au courant de leur maladie.

« C’est une maladie insidieuse qui peut être asymptomatique », a dit Wichai Aekplakorn, le chercheur en Thaïlande qui a participé à l’étude .

Le diabète, qui selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est à l’origine de six pour cent des décès dans le monde chaque année (la plupart dans les pays en voie de développement), est une maladie chronique qui se produit lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou quand le corps ne peut pas utiliser efficacement l’insuline qu’il secrète.

Mais depuis 2009, selon M. Aekplakorn, les choses se sont améliorées : sur les 3,5 millions de personnes qui souffraient du diabète cette année-là, 2,4 millions le savaient. Parmi ceux qui demandaient un traitement, 28,5 pour cent étaient considérés comme étant sous « bon contrôle », contre 12,2 pour cent cinq ans auparavant.

La couverture universelle de santé, lancée en 2002, a progressivement permis l’accès aux soins à plus de patients, atteignant maintenant 48 millions de personnes, a-t-il ajouté.

Le nombre toujours bas de personnes étant dépistées pour le diabète se retrouve principalement dans des groupes qui n’ont pas de carte d’identité nationale – nécessaire pour obtenir des soins médicaux subventionnés – ou des groupes qui migrent fréquemment, a dit Jureephon Congprasert, directrice adjointe du Bureau des maladies non-transmissibles du ministère de la Santé.

Une mauvaise gestion du diabète est due en partie à la pénurie de personnel médical formé (comme des ophtalmologistes, des néphrologues, des diététiciens) pour s’occuper des complications de cette maladie, a-t-elle ajouté.

Le diabète est la cause principale de la perte partielle de la vue et de la cécité chez les adultes dans les pays développés et il est à l’origine de la plupart des amputations des membres qui ne sont pas causées par des accidents, selon l’OMS.

Rattrapage

Alors que la Thaïlande a été félicitée pour ses efforts dans la provision des soins VIH, atteignant presque la couverture universelle, les soins pour les maladies chroniques sont à la traîne.

« Avoir un système en place pour une maladie ne se traduit pas nécessairement en de bons soins pour d’autres maladies », a dit Stephen Lim, un ancien chercheur au ministère thaïlandais de la Santé, et un des auteurs de la nouvelle étude sur la gestion du diabète.

« Pour le VIH, la sensibilisation et le plaidoyer pour le traitement…ont été très élevés….alors qu’il n’y a pas le même mouvement derrière le combat pour des maladies chroniques comme le diabète ».

Contrairement aux maladies infectieuses, qui ont un « agent » principal responsable, les maladies chroniques ont des causes multiples, ce qui les rend difficiles à détecter, traiter et soigner, a dit M. Aekplakorn.

« La plupart des maladies non-transmissibles ont plusieurs facteurs – urbanisation, comportements [de santé], tendances de consommation mondiales. C’est plus compliqué et nous ne pouvons pas y mettre un terme en ne nous attaquant qu’à un seul problème ».

pt/mw-sk/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Hundreds of thousands of readers trust The New Humanitarian each month for quality journalism that contributes to more effective, accountable, and inclusive ways to improve the lives of people affected by crises.

Our award-winning stories inform policymakers and humanitarians, demand accountability and transparency from those meant to help people in need, and provide a platform for conversation and discussion with and among affected and marginalised people.

We’re able to continue doing this thanks to the support of our donors and readers like you who believe in the power of independent journalism. These contributions help keep our journalism free and accessible to all.

Show your support as we build the future of news media by becoming a member of The New Humanitarian. 

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join