« Les gens pensent qu’il suffit de se laver à l’eau et au savon », a dit Anna Snelling, maître de conférences en microbiologie et l’une des auteurs de l’étude du Centre de recherche sur les sciences de la peau de l’Université de Bradford.
« Mais le lavage des mains ne stérilise pas, il se contente de désinfecter. Si on ne se sèche pas les mains, on peut encore transmettre des bactéries ». En réalité, les mains humides risquent davantage d’attirer de nouvelles bactéries et peuvent transmettre des bactéries qui ont été amenées à la surface de la peau pendant qu’on se frottait et qu’on se lavait les mains, a-t-elle ajouté.
Cependant la possibilité qu’un lavage de mains vigoureux puisse produire plus de bactéries sur la surface de la peau ne doit en aucune façon dissuader les gens de se laver les mains, a-t-elle dit.
« Des mains propres pour sauver des vies », tel est le slogan de la Journée mondiale du lavage de mains de cette année. Le but est de promouvoir l’hygiène des mains comme moyen de prévenir la maladie et même d’améliorer la fréquentation scolaire.
On a montré que le lavage des mains au savon permettait de faire reculer les infections respiratoires aiguës, la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans, et de réduire de 40 pour cent les maladies diarrhéiques.
Quoique les gouvernements mentionnent le séchage des mains dans leurs directives concernant l’hygiène des mains, ces recommandations sortent rarement des cercles médicaux pour toucher le grand public, a dit Mme Snelling. A ce jour, a-t-elle ajouté, il n’existe pas de normes internationales relatives au séchage des mains. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié en mai 2009 des directives sur l’hygiène des mains pour les travailleurs sanitaires : celles-ci expliquent en détail combien de secondes faire couler l’eau, quels types de détergents utiliser et à quel moment se laver les mains, mais le séchage des mains est beaucoup moins détaillé dans les 270 pages de ce document.
Et le gagnant est…
L’étude britannique a testé différents moyens de se sécher les mains afin de trouver la solution la plus hygiénique : elle compare deux séchoirs électriques avec les serviettes en papier, et compare aussi les résultats obtenus avec ce qui se passe quand on ne se sèche pas du tout les mains. Les chercheurs ont mesuré le nombre de bactéries sur les mains de volontaires qui avaient été en contact avec des poulets crus, s’étaient tous lavé les mains de la même manière mais se les étaient essuyées différemment. Les serviettes en papier se sont révélées le moyen le plus efficace.
Mais quel que soit le moyen utilisé, a insisté Mme Snelling, il est important de se sécher vigoureusement et longuement pour retirer un maximum de bénéfices du lavage. « L’opération ne doit pas s’arrêter quand on éteint le robinet ».
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