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Besoin urgent de fonds pour financer le déminage

An employee of Norwegian People’s Aid clearing a mine field on the Juba-Yei road, Southern Sudan, 29 June 2007. Not many people have been educated about the mines and how to remove them. The Mine Wolf, a mechanical mine-clearance machine, was only used Manoocher Deghati/IRIN
An employee of Norwegian People’s Aid clearing a mine field on the Juba-Yei road, Southern Sudan
Au Soudan, l’élimination des mines terrestres et autres restes explosifs de guerre devra s’interrompre le mois prochain si des fonds ne sont pas trouvés pour poursuivre les opérations, en particulier à Malakal, dans l’Etat du Haut-Nil, et à Kassala, dans l’est, selon un responsable du programme de déminage. 

« Nous avions prévu de déminer les zones à haut risque avant de passer le relais aux autorités nationales, en juin 2011 », a expliqué Evans Omari, haut responsable du programme du Bureau de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAO) au Soudan. « Nous ne pourrons pas continuer de juillet à décembre si nous n’obtenons pas de fonds supplémentaires ».

L’organisme a besoin de recevoir d’urgence 12 millions de dollars. Un manque de fonds, a-t-il prévenu, dissuaderait les personnes déplacées de rentrer chez elles, ferait obstacle aux activités économiques et sociales, et donnerait lieu à d’autres accidents causés par les mines terrestres.

« A Malakal, les rapatriés affluent en permanence, et à leur retour, nombre d’entre eux se trouvent contraints de vivre ou de cultiver sur des champs de mine », a déclaré M. Omari à IRIN, le 10 mai. « Le mois dernier, quatre personnes sont mortes et d’autres ont été grièvement blessées. A Kassala, il y a beaucoup de mouvements de population entre l’Erythrée, l’Ethiopie et le Soudan : c’est une des principales zones de transit ».

Une enquête récente sur l'impact des mines terrestres a en outre permis de détecter 320 zones de danger potentielles de plus. « Ce sont les zones où les gens nous signalent que leurs vaches ont explosé, ou qu’il y a eu des incidents », a-t-il ajouté. « Nous devons évaluer les risques dans toutes ces zones ».

Aujourd’hui, après plus de 20 ans de conflit, 19 Etats sur 25 sont touchés par les mines ou les REG. Ce terme englobe les munitions non explosées, telles que les bombes, les obus de mortier, les grenades, les missiles et les munitions en grappe, et les « munitions abandonnées », c’est-à-dire les armes que laissent derrière elles les forces armées lorsqu’elles quittent une région.

En mars, par exemple, cinq enfants ont trouvé la mort dans l’explosion d’une grenade qu’ils avaient ramassée, à Kodok, une commune du comté de Fashoda, dans l’Etat du Haut-Nil. Les deux fillettes et les trois garçons étaient âgés de quatre à 11 ans, selon les informations rapportées à la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) par Joseph William Kwol, commissaire adjoint du comté.

« Dans certaines zones de Kodok, les mines terrestres gisent à la surface », a expliqué M. Kwol à la MINUS. « Les enfants peuvent très bien les ramasser et jouer avec ». La commune a été le théâtre d’un grand nombre d’affrontements pendant la guerre civile, et au sud, deux champs demeurent semés de grenades abandonnées.

Selon les responsables soudanais, les grands axes routiers ont été déminés, mais dans certaines zones, ces engins continuent de mettre en danger la population civile et de compromettre l’aide humanitaire ou les efforts de développement, en particulier dans les Etats de l’Equatoria central, du Kordofan Sud et de Kassala. Margaret Mathew Mathiang, présidente adjointe de l’Autorité de déminage du Sud-Soudan, a en outre dit à IRIN, en février, que cette situation entravait le rapatriement des réfugiés.

On ignore l’ampleur véritable du problème des mines et des REG au Soudan, selon l’UNMAO. Avec l’aide de ses partenaires, notamment de Norwegian People's Aid, l’organisme a rouvert plus de 39 819 kilomètres de routes, déminé plus de 59 799 476 mètres carrés de terres, et détruit 25 220 mines et 876 552 munitions non explosées. 

En collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, il a également sensibilisé environ 3,2 millions de personnes aux dangers des mines.

eo/mw/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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