Ces sacs à dos, qui pèsent de 15 à 42 kg, contiennent des éléments, tels que des outils, un manuel de formation et, pour certains, un réservoir d’eau pliable, qui permettent aux fermiers de produire des récoltes. Conçus pour travailler de petites parcelles de terres, ils sont actuellement utilisés par les fermiers de la région de la forêt Mau.
« Le sac renferme les fournitures nécessaires pour travailler pendant neuf mois la parcelle de 0,2 hectare que j’ai achetée. Il contient notamment des semences, un système de nutrition des plantes et un système d’irrigation au goutte-à-goutte. Il est suffisamment léger pour que je puisse le porter sur le dos », a dit Rosemary Muthomi, l’une des utilisatrices de ce système à Meru Green, à IRIN.
Les petites fermes sont très répandues au Kenya, dont la grande majorité de la population dépend de l’agriculture et de la pêche. Toutefois, la plupart des fermiers pratiquent seulement une agriculture de subsistance sur de petites parcelles ou « shambas » et sont souvent confrontés à l’insécurité alimentaire.
Un rapport publié en avril 2010 par l’ Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) montre que, même si les petites pluies de la fin de l’année 2009 ont amélioré la sécurité alimentaire dans plusieurs régions du Kenya, « les périodes récurrentes de faibles pluies ou de sécheresse, le prix élevé et soutenu de la nourriture, la dégradation de l’environnement, l’apparition de maladies et les inondations ont entraîné une détérioration de la sécurité alimentaire dans tout le pays, compromis la mise en œuvre de stratégies d’adaptation, aggravé la pauvreté chronique préexistante et alimenté les conflits interethniques liés à l’accès aux terres et à l’eau, deux ressources limitées ».
Le Backpack Farm Agricultural Programme (BPF), conçu par Rachel Zedeck et lancé à la fin de l’année 2009, a également pour objectif d’encourager les petits fermiers à mettre en place des coopératives afin d’accroître la production et de développer la commercialisation de leurs produits.
« L’idée était de permettre aux utilisateurs de produire des aliments pour leur propre subsistance. L’objectif ultime est d’assurer aux fermiers des récoltes plus abondantes et d’améliorer leur qualité de vie, mais aussi de leurs donner accès à la technologie, et ce à des prix commerciaux réduits, afin qu’ils s’ouvrent aux marchés ».
« Nous fournissons des semences de variétés locales qui résistent à la sécheresse, ainsi que des engrais respectueux des sols et des nappes phréatiques, un système économique d’irrigation au goutte-à-goutte et une formation sur les techniques de gestion écologique de l’eau [récupération de l’eau de pluie] », a-t-elle ajouté.
Selon John W. Njoroge, directeur du Kenyan Institute of Organic Farming (Institut kényan pour l’agriculture biologique), seuls 10 pour cent des fermiers kényans environ utilisent des produits agricoles respectueux de l’environnement en raison de leur prix généralement élevé.
cp/am/cb/gd/ail
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions