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Des enfants qui se faufilent à travers la frontière

Unaccompanied children at the Musina/ Beit Bridge border in South Africa Graeme Williams/UNICEF
L’économie encore fragile du Zimbabwe offre peu de services essentiels. C’est pourquoi les enfants qui vivent le long de la frontière se rendent en Afrique du Sud pour aller à l’école pendant la journée ou même voir un médecin, mettant souvent en grand danger leur sécurité personnelle.

Le conseiller pour la protection de l’enfance du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Afrique de l’Est et Afrique Australe, Cornelius Williams, a dit que le déplacement d’enfants migrants non accompagnés provenant du Zimbabwe était l’un des principaux problèmes auxquels les organisations humanitaires de la région devaient faire face. Entre 3 000 et 15 000 enfants zimbabwéens entrent et sortent de leur pays chaque mois.

« Malheureusement, les gouvernements continuent à consacrer la majeure partie de leurs ressources au trafic des enfants, dans lequel un nombre bien plus réduit d’enfants est impliqué », à dit M. Williams à IRIN lors d’une réunion de hauts responsables de 15 pays à Pretoria, du 23 au 25 février, dont le but était de discuter des façons de renforcer la coopération transfrontalière afin de protéger les enfants en danger.

William Duncan, secrétaire général adjoint de la Conférence de La Haye de droit international privé, organisation mondiale pour la coopération transfrontalière en matière civile et commerciale basée aux Pays-Bas, a dit que ce qui posait un problème encore plus grand c’était « [qu’]il n’y a pas d’autorité centrale à contacter au Zimbabwe pour aider à rapatrier un enfant ».

La directrice de la défense des familles du ministère sud-africain de la Justice et du Développement constitutionnel, Petunia Seabi, a dit qu’une solution au problème était en train d’être négociée. « Nous sommes en pourparlers avec les autorités zimbabwéennes pour mettre en place des protocoles afin de protéger ces enfants ».

Elle a dit qu’aucun des deux gouvernements n’allait empêcher les enfants d’avoir accès à des services de l’autre côté de la frontière, mais qu’ils allaient plutôt essayer de s’attaquer aux risques que les enfants prennent en traversant seuls la frontière.

M. Duncan a fait remarquer que le nombre d’enfants zimbabwéens se déplaçant dans la région ne faisait que souligner la nécessité d’une coopération étroite entre les organisations de protection de l’enfance et « entre les juges de différents pays, et les conventions de La Haye [pour la protection] des enfants rendent cela possible ».

De nombreux pays africains doivent encore ratifier les conventions de La Haye concernant les enfants, dont l’objectif est de standardiser la législation internationale et d’offrir un cadre légal complet pour les déplacements transfrontaliers des enfants. Davantage de gouvernements ont ratifié la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant.

M. Duncan a reconnu que la plupart des pays n’avaient pas les moyens ni la capacité de ratifier les conventions de La Haye, qui comprennent des traités sur les enlèvements d’enfants, l’adoption internationale, la protection des enfants et le recouvrement international des aliments destinés aux enfants. Il a dit que la Conférence de La Haye essayait de renforcer les capacités.

Les délégués participant à la réunion ont dit que les discussions sur la nécessité d’une meilleure coopération entre les gouvernements n’auraient pas pu avoir lieu à un meilleur moment qu’à la veille de la coupe du monde de la FIFA, qui débutera en juin en Afrique du Sud.

« Nous allons probablement assister à une invasion vers l’Afrique du Sud d’enfants migrants, attirés non seulement par les bénéfices économiques, mais aussi par la possibilité d’apercevoir leur héros du football », a dit M. Williams.

Il a dit que le gouvernement sud-africain se préparait à affronter ce problème. Il prévoyait des zones sécurisées pour les enfants migrants non accompagnés autour des divers stades et une campagne de publicité destinée aux visiteurs qui, espérait-il, allait avoir un effet dissuasif contre la prostitution infantile.

jk/he/gd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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