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Les organisations humanitaires devront de plus en plus intervenir en contexte urbain

Children play outside their home Boa Vista informal settlement, Luanda, Angola, August 2007. In Luanda, home to some of the world's worst slums, nearly every neighborhood outside the city center is ringed by mountains of garbage, often soaked by rivulets Jaspreet Kindra/IRIN
Combien de personnes dans le monde vivent et travaillent dans des bidonvilles ? Comment établir des cliniques de santé ou des points d’eau dans des quartiers pauvres ? Les organisations humanitaires devront répondre à ces questions et à plusieurs autres dans un avenir rapproché. En effet, selon un rapport récent, les populations vulnérables s’installeront massivement, au cours des prochaines années, dans des abris de fortune situés en périphérie des villes du monde entier.

Humanitarian Horizons: A Practitioners’ Guide to the Future, publié par le Programme pour de nouveaux horizons humanitaires du King's College de Londres et le Centre international Feinstein de l’université de Tufts, aux États-Unis, et le Rapport sur le développement dans le monde 2010 - le rapport phare annuel de la Banque mondiale - sont les deux nouveaux rapports qui défendent la nécessité d’élaborer des programmes pour réduire la vulnérabilité en contexte urbain.

« La moitié de la population mondiale vit dans les villes, et ce chiffre atteindra 70 pour cent d’ici 2050 », peut-on lire dans le rapport de la Banque mondiale, qui rapporte les statistiques recueillies par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). « Quatre-vingt quinze pour cent de la croissance de la population urbaine (soit 5 millions de nouveaux résidents par mois) se fera dans les pays en développement. Les petites villes seront celles dont la population augmentera le plus rapidement ».

Jusqu’à présent, la majeure partie des efforts humanitaires et de l’aide se concentrait sur le développement rural plutôt que sur les besoins des pauvres des milieux urbains. Environ 810 millions de personnes vivent déjà dans des quartiers pauvres des villes et sont confrontées au surpeuplement, à l’insécurité foncière, aux glissements de terrain, aux inondations, à des services d’assainissement médiocres, à des logements dangereux, à une alimentation inadéquate et à une mauvaise santé.

La mise en œuvre de programmes en milieu urbain permettra d’« accélérer la tendance déjà existante au sein du système humanitaire et qui veut que les organisations offrent moins de bénéfices en nature et plus d’argent » pour développer la résilience.

À l’exception des mesures de préparation aux séismes, les organisations humanitaires n’ont pas encore élaboré de véritables réponses d’urgence dans les centres urbains. Dans ce nouvel environnement, les auteurs du guide recommandent aux organisations humanitaire de :

1) Élaborer des programmes moins centrés sur le développement rural, obligeant ainsi les travailleurs humanitaires à établir le dialogue avec des urbanistes pour obtenir des programmes urbains efficaces ;

2) Bâtir une base de connaissances identifiant les différences entre les programmes urbains et ruraux ;

3) Identifier à nouveau les groupes les plus à risque et les classer par ordre de priorité ;

4) Utiliser des technologies telles que la gestion des opérations bancaires par téléphone portable et le microcrédit pour fournir une aide en contexte urbain ;

5) Assurer la création de liens plus étroits entre les autorités des villes et renforcer les systèmes de livraison.

Le rapport de la Banque mondiale examine également les conséquences du changement climatique sur les populations urbaines. « Dans le monde entier, quelque 600 millions de personnes vivent dans des zones côtières de basse altitude menacées par l’élévation du niveau de la mer et les raz-de-marée, et celles-ci accueillent 15 des 20 plus grandes villes au monde ».

Dans son rapport, la Banque mondiale émet elle aussi des recommandations :

- Une planification urbaine adéquate doit limiter le développement des zones exposées aux inondations et offrir l’accès aux services essentiels.

- Les infrastructures (digues ou barrages) peuvent offrir une protection physique à de nombreux habitants. Là où le réchauffement climatique entraîne des risques plus élevés, elles devront être bâties en respectant des marges de sécurité supplémentaires.

- L’existence de systèmes de communication, de transport et d’alerte précoce bien établis facilite l’évacuation rapide des populations, comme à Cuba, où jusqu’à 800 000 personnes sont régulièrement évacuées en moins de 48 heures à l’approche des ouragans.

jk/he/gd

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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