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Les plans de la LRA pour Noël provoquent la panique dans le nord-est

Refugees from the DR Congo fleeing LRA rebel attacks wait to register  with
UNHCR officials at a forest clearing in the village of Gangura in
southern Sudan. Peter Martell/IRIN
Certains habitants de la région de Niangara, dans la province du Haut-Uélé, en République démocratique du Congo (RDC) ont commencé à fuir leurs foyers à la suite de récentes menaces de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ougandaise.

Les menaces rappellent les événements de la période de Noël 2008, au cours de laquelle les rebelles ont tué des centaines de civils dans la région et dans les régions voisines.

« Les rebelles de la LRA ont fait circuler des tracts annonçant qu’ils allaient ‘célébrer Noël’ à Niangara et à Dungu », a dit à IRIN Ambroise Mbongi, responsable d’une ONG locale.

« Le chef traditionnel de Niangara a exhorté les habitants à résister et à se défendre en utilisant des flèches et des lances empoisonnées. La population panique et commence à fuir Niangara », a-t-il ajouté.

Les menaces de la LRA ont transformé Niangara en ville fantôme. Certains habitants fuient dans la brousse tandis que d’autres attendent le long des axes Isiro-Niangara et Isiro-Buta, a indiqué M. Mbongi.

Pour empêcher les rebelles de la LRA de traverser la rivière Bamokandi, qui sépare Niangara de la région de Rungu, des pêcheurs ont déplacé leurs embarcations. « Cette fois, ils [les rebelles] devront traverser la rivière à la nage », a ajouté M. Mbongi.

Atrocités commises par la LRA

Entre le 24 décembre 2008 et le 17 janvier 2009, les rebelles de la LRA ont tué au moins 865 personnes et enlevé environ 160 enfants à Niangara, Dungu, Faradje et Doruma, des villes du nord-est de la province du Haut-Uélé, selon Human Rights Watch (HRW).

Au moins 400 personnes ont été tuées dans une série d’attaques réalisées les 25 et 26 décembre, notamment quelque 100 spectateurs d’un concert de musique à Faradje.

Noël approche, et les rebelles aussi, a indiqué la députée de Niangara, Jeanne Abakuba. Selon elle, les rebelles de la LRA ne sont plus qu’à environ 30 kilomètres de Niangara, soit à quelque 720 kilomètres de Kisangani, la capitale de la province orientale.

Au cours du week-end dernier, un présumé « espion » de la LRA a été arrêté en périphérie de Niangara et sera, selon une source policière, transféré à Kinshasa.

Le 13 décembre, environ 26 rebelles ont pillé quatre centres sanitaires dans les régions de Makanza, de Ngilibi et de Tapili, sur le territoire de Niangara. Le village de Makombo a également été attaqué. Deux jours plus tard, les rebelles ont tué six personnes, parmi lesquels un pêcheur qui les avait aidés à traverser la rivière Uélé dans un canoë, ainsi qu’un soldat et le chef du village de Tapili.

En mars 2009, les rebelles ont brûlé des maisons à Manziba, à 15 kilomètres de Niangara, et pris le contrôle de fermes, obligeant les habitants des villages des alentours à se réfugier à Niangara, a indiqué Mme Abakuba.

Garanties de l’armée

« L’insécurité dont est responsable la LRA est pérenne. Nous sommes d’autant plus inquiets que... le gouvernement ne fait rien pour chasser les rebelles du pays », a dit Célestin Bamongoyo, un membre de la société civile de Niangara.

Selon l’armée congolaise, qui traque les rebelles de la LRA depuis fin 2008, des mesures sont en place pour s’assurer que les massacres passés ne se répètent pas.

« C’est absurde de dire que la LRA célébrera Noël à Niangara et à Dungu, mais nous ne pouvons pas les empêcher de rêver. Nous avons pris les mesures nécessaires », a dit le commandant de la 9e région militaire dans la province orientale, le général Jean-Claude Kifwa.

edm/aw/mw/gd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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