1. Accueil
  2. West Africa
  3. Mali

Professionnalisation des bénévoles de la santé

Health volunteer Sekou Toure with an old notebook he used for house visits. Government tries to retrain and retain volunteer goodwill Phuong Tran/IRIN
Même les plus altruistes et les plus engagés des travailleurs de la santé communautaires [bénévoles] peuvent abandonner lorsqu’ils ou elles trouvent des emplois rémunérés, selon la Fédération nationale des associations de santé communautaire du Mali (FENASCOM).

Le gouvernement est à la recherche de moyens de conserver, soutenir et former des travailleurs de la santé pour combler les lacunes d’un système dans lequel il n’y a qu’un médecin pour 15 000 habitants, selon le ministère de la Santé.

« Les rélais communautaires constituent des éléments incontournables aujourd'hui dans nos catre sanitaires, »  a dit Ahmed Diallo, directeur d’une association de santé communautaire à Bamako, la capitale. « Ce sont les véhicules de la politique sanitaires de notre ppays. Ils sont mêmes plus acceptés que certains professionnels dans le passage de certains messages ».

En mai, le Mali comptait plus de 950 travailleurs de la santé bénévoles et 838 médecins pour 12 millions d’habitants, selon l’association nationale de santé communautaire.

Bien qu’ils ne soient pas rémunérés par l’État, certains bénévoles et leurs familles sont soignés gratuitement, a dit M. Diallo à IRIN. « Le seul critère, c’est qu’ils doivent apporter leur aide sur une base volontaire, bénéficier de la confiance de la population et être disponibles », a-t-il ajouté.

L’un des bénévoles, Sekou Touré, affirme avoir toujours été passionné par la santé. « Je me suis porté volontaire comme technicien en laboratoire pour analyser les tests de [dépistage de la] tuberculose. J’ai participé à des formations et je travaille probablement plus fort que certains travailleurs rémunérés dans ce pays », a-t-il dit à IRIN.

En vendant des tissus teints au nœud, il parvient à compenser pour les longues heures non payées passées au laboratoire. Tout de suite après la fin de sa formation de bénévole à l’hôpital régional de Mopti, dans le centre du Mali, en 2005, on lui a donné une bicyclette et assigné 35 foyers à visiter régulièrement à Sevaré, un village situé à 13 kilomètres de Mopti. En 2009, il n’a cependant visité qu’un seul foyer. Des 23 bénévoles de son groupe de formation, 10 au plus sont actifs.

« On nous a donné des vélos, mais la plupart d’entre eux ne fonctionnent plus. Nous avions l’habitude de soumettre des rapports à l’hôpital régional, mais personne n’a la motivation nécessaire. Nous sommes fatigués. Nous ne pouvons pas nourrir nos familles en faisant cela ». M. Touré dit n’avoir reçu aucun revenu à l’exception de 2 000 francs CFA [4,37 dollars] perçus dans le cadre de campagnes de vaccination.

« Nous n’avons pas les outils pour faire notre travail ». Il explique que les kits fournis en 2005 par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour tester la teneur du sel en iode sont périmés depuis 2007, et que les bénévoles ne reçoivent plus de carnets pour noter les informations pertinentes concernant les visites à domicile.

Le bureau de l’UNICEF au Mali a reconnu n’avoir pas distribué de carnets aux travailleurs de la santé depuis 2008. L’agence espère reprendre la distribution de kits pour tester la teneur du sel en iode en 2010 en réponse à une récente demande du gouvernement.

En mars 2009, le ministère de la Santé a organisé un forum pour discuter des moyens d’encourager, de former et de soutenir les travailleurs de la santé bénévoles. L’une des suggestions était d’embaucher certains d’entre eux comme membres à part entière du personnel de la santé publique et de leur verser un salaire. Lorsqu’IRIN a demandé au directeur au ministère malien de la Santé, Bouaré Mountaga, si le fait de commencer à payer des travailleurs bénévoles ne risquait pas de mettre fin au bénévolat dans le domaine de la santé, celui-ci a répondu : « Des alternatives sont en reflexion et ne sont pas fermées ni conclues».

Il a ajouté que le gouvernement organisait des formations dans les villages. « Il n’y a pas un délais mais ceci progresse au fûr et à mesure et sera effectif après 2015 [délai pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement]. Ce n’est donc pas brusquement».

pt/gd/np

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join