Quelque 193 cas de choléra ont été enregistrés entre le 23 novembre et le 9 décembre, a indiqué Shahnaaz Sharif, directeur de la santé publique. Il a ajouté que les régions de Kapedo et de Lokori, dans le district du Pokot Est, étaient les plus durement touchées.
Selon M. Sharif, il y a toutefois eu un déclin dans le nombre de nouveaux cas. Un seul a été rapporté le 10 décembre.
« L’épidémie est le résultat de l’utilisation d’eau contaminée », a-t-il indiqué, ajoutant que l’eau potable est acheminée par camion dans la région.
Des trous de sonde sont également creusés, a-t-il ajouté. Les habitants du district dépendent principalement des bassins de collecte [des eaux de ruissellement pendant la saison des pluies] et des puits peu profonds, qui sont facilement contaminés lorsqu’il y a de fortes pluies ou qu’ils sont partagés avec le bétail.
Selon une mise à jour de la situation effectuée en décembre par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les pluies nuisent aux bonnes pratiques d’hygiène et aux conditions sanitaires.
« Dans certaines régions du Kenya, le choléra est devenu endémique et, à cause de la détérioration/absence de services sociaux et de santé publique dans les quartiers pauvres des villes et des échecs répétés des politiques publiques, la situation continue de s’aggraver », indiquait le rapport.
À la mi-novembre, des habitants du village de Kapnyung'uny, dans le district voisin du Baringo Est, ont développé des symptômes semblables à ceux du choléra et quelques décès ont été rapportés, selon la Croix-Rouge du Kenya.
Pour échapper à l’épidémie, certains habitants ont fui vers les régions de Lomelo, de Kapedo, dans le Pokot Est, et dans les collines de Silale et de Nasorot, où les symptômes de la maladie ont ensuite fait leur apparition, a ajouté la Croix-Rouge.
Le Pokot Est a une frontière commune avec le district de Turkana, également aux prises avec une épidémie de choléra. Le district Nord de Nairobi a également été affecté.
La Croix-Rouge a mis sur pied un camp médical pour venir en aide aux patients dans le Pokot Est. Avec l’aide d’autres responsables de la santé, l’équipe de la Croix-Rouge du Kenya mène des campagnes de promotion de l’hygiène et de distribution de comprimés pour purifier l’eau.
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