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Un taux élevé de tréponématoses chez les femmes enceintes déplacées

A pregnant woman at the Notre Dame Dulawan evacuation centre in Datu Piang, where some 300 families or 1,500 people are sheltering David Swanson/IRIN
Des experts de la santé rapportent un taux élevé de tréponématoses parmi les femmes enceintes déplacées lors du conflit qui frappe Mindanao, dans le sud-est des Philippines.

Les tréponématoses désignent un groupe d’infections non-vénériennes, ainsi que la bactérie Treponema pallidum, la cause de la syphilis.

« Nous sommes informés de ces cas et nous suivons la situation de près », a dit à IRIN Elizabeth Samama, chargée de la santé pour la province, au centre de santé régional de Datu Piang, dans la ville de Cotabato.

« Nous aurons besoin de les confirmer », dit-elle, faisant allusion à la nécessité de faire des tests et de recherches supplémentaires.

La section suisse de Médecins sans frontières a signalé que 25,5 pour cent des femmes recevant des soins anténataux et post-nataux étaient positives au test.

« Cela pourrait être le pian », a dit Mme Samama, la forme la plus répandue de tréponématose, qui est endémique dans la région.

Transmis de personne à personne par un contact cutané direct, ou par des écorchures dans la peau telles que des blessures ou des morsures, le pian touche généralement des enfants âgés de moins de 15 ans, vivant dans des communautés rurales reculées et défavorisées, selon des experts de la santé.

Ressemblant à la syphilis lors du stade primaire, le pian se caractérise par des éruptions de rougeurs sur la peau et des lésions ulcéreuses dans le nez, la bouche et les oreilles, d'après les experts.

La maladie provoque la destruction de la peau, du cartilage et des os des personnes infectées, elle resurgit rapidement parmi les populations pauvres, rurales et marginalisées en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Mais la nécessité d’un dépistage plus poussé ne peut pas être écartée.

« Cela peut être une syphilis transmise sexuellement, comme ne pas en être une », a dit Sue Averill, coordinatrice médicale de MSF à Cotobato, notant qu’il existait quatre types de bactérie pouvant rendre un test positif – un de ces types est transmis sexuellement.

Children at the Notre Dame Dulawan evacuation centre in Datu Piang, where some 300 families or 1,500 people are sheltering
Photo: David Swanson/IRIN
Le pian touché généralement les enfants de moins de 15 ans
« C’est celui-là qui est dangereux. C’est celui qui peut être transmis de la mère à l’enfant et qui entraîne un taux de mortalité élevé tant pour la mère que l’enfant. Le test ne fait pas la différence entre les deux [vénérien et non-vénérien], mais le traitement est le même », a-t-elle clarifié.

Les experts de la santé recommandent un dépistage précoce de la syphilis, idéalement dans le cadre d’une visite anténatale.

De plus, le dépistage peut être refait durant le troisième trimestre si les ressources le permettent, pour détecter une infection acquise pendant la grossesse. Les femmes qui ne reçoivent pas de soins anténataux devraient être dépistées à l’accouchement.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la syphilis sexuellement transmise demeure une des causes principales de la mortalité et morbidité périnatales dans de nombreuses régions du monde, malgré une technologie largement disponible et abordable pour le diagnostic et le traitement de l’infection chez les femmes enceintes.

Parmi les femmes enceintes durant les premiers stades de la syphilis, et qui ne sont pas traitées, on estime que deux-tiers des grossesses finissent par des fausses-couches, des naissances sans vie, ou des infections néo-natales.

ds/ey/mw/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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