Depuis le début de l’année, plus de 56 600 personnes, sur 1 100 bateaux, sont arrivées au Yémen en partant de la Corne de l’Afrique, excédant déjà le chiffre total de 2008 lorsque 50 091 personnes avaient fait la traversée, a dit Rocco Nuri, l’un des chargés de relations extérieures à l’UNHCR, à IRIN le 31 octobre.
« C’est une incroyable augmentation de 40 pour cent en comparaison avec la même période de l’an dernier quand 40 540 personnes sont arrivées par bateau... [Cette année], 281 personnes sont mortes par noyade et 152 autres sont portées disparues et présumées mortes après que leurs bateaux ont chaviré dans le Golfe d’Aden », a dit M. Nuri.
Santiago Perez, représentant dans le pays de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Danish refugee council (DRC), a dit qu’il existait plusieurs facteurs causant cet afflux d’Africains au Yémen.
« Nous détectons une augmentation du nombre de personnes déplacées qui disent qu’elles viennent au Yémen pour fuir des désastres climatiques comme la sécheresse, des pluies torrentielles et inopportunes, ainsi que des conflits et la pauvreté », a-t-il dit.
Il a ajouté que la rapide augmentation de la population en Ethiopie, Erythrée et Somalie était aussi « responsable du phénomène ».
Photo: UNHCR/K.McKinsey |
De petits bateaux de pêche comme celui-ci transportent jusqu’à 125 personnes quand ils sont utilisés pour passer des migrants de la côte somalienne jusqu’au Yémen, via le Golfe d’Aden |
Le nombre total de nouvelles arrivées devrait attendre 70 000 à la fin de cette année, car les conditions de navigation deviennent plus faciles, selon M. Akam.
Réponse
Les agences des Nations Unies au Yémen et leurs partenaires opérationnels ont élaboré des plans de contingence pour fournir une assistance aux 20 000 arrivées supplémentaires – en plus des 50 000 déjà prévues pour 2009.
« L’UNHCR a amélioré la capacité et les conditions de ces centres d’accueil à Mayfaa et Ahwar, sur la côte sud du Yémen, et établi une présence à travers ses partenaires de mise en œuvre à Bab al-Mandab sur la Mer Rouge », a dit M. Nuri.
Il a ajouté qu’afin de proposer un enterrement digne pour ceux qui n’avaient pas survécu au voyage en bateau – à cause des difficiles conditions en mer, de noyades et de mauvais traitements par les passeurs – l’UNHCR s’était assuré de parcelles dans trois cimetières dans les gouvernorats d’Hadhramout, de Shabwa et d’Abyan, pour y enterrer les corps rejetés sur les côtes.
Selon un rapport de l’UNHCR datant de septembre, il y avait 162 362 réfugiés enregistrés au Yémen, dont 153 080 Somaliens.
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