« [La lutte contre le choléra] sera particulièrement difficile [dans cette partie du pays], car les conditions d’hygiène y sont déplorables », a dit un responsable du ministère de la santé, qui n’était pas autorisé à être cité. Il a indiqué que la défécation en plein air était très répandue.
Les régions affectées sont celles du Nord et de l’Extrême-Nord, les premiers cas d’infection ayant été rapportés en septembre, d’après le ministère de la Santé.
Le 14 octobre, un bilan du ministère de la Santé – mis à jour régulièrement – faisait état de 23 morts dans l’Extrême-Nord, sur 144 personnes infectées, et de 28 morts dans la région voisine, le Nord, sur 152 personnes infectées.
Dans cette partie du Cameroun, située dans le sud du Sahel, l’eau est une ressource rare ; les forages et les puits existants ne suffisent pas à satisfaire les besoins de la population, d’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Cameroun.
Dans le Cameroun rural, seulement 30 pour cent des habitants ont accès à l’eau potable, et 15 pour cent à des installations sanitaires, d’après l’UNICEF.
Dans les zones touchées par le choléra, les autorités ont commencé à désinfecter les puits et les autres points d’eau, d’après Albert Friki, préfet d’un des départements affectés, dans la région de l’Extrême-Nord. Les autorités invitent également les populations à adopter des bonnes pratiques en matière d’hygiène.
« Nous demandons aux habitants de faire attention à la nourriture et à l’eau qu’ils consomment, et d’être prudents lorsqu’ils manipulent des corps de personnes mortes du choléra », a-t-il dit.
Les épidémies de choléra sont fréquentes dans le nord du Cameroun, mais celle qui frappe actuellement la région est particulièrement sévère, a dit à IRIN le responsable du ministère de la Santé. Ces dernières années, l’épidémie qui a fait le plus de morts est celle de Douala, la capitale commerciale, où le choléra avait tué 100 personnes en 2004.
Environ 75 pour cent des personnes infectées par le choléra ne développent aucun symptôme, mais peuvent tout de même transmettre l’infection, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; la maladie est extrêmement virulente et peut tuer un adulte en bonne santé en quelques heures, selon l’OMS.
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