« C’est une bonne et une mauvaise nouvelle », a dit Gaëlle Bausson, porte-parole de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest. « La baisse continue et la tendance est dans la bonne direction, mais le nombre d’enfants qui meurent est toujours inacceptable et dans certaines régions, le taux de progrès est très lent ».
L’année dernière, 8,8 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont morts, contre 12,5 millions en 1990. L’Afrique et l’Asie enregistrent à elles seules 93 pour cent de l’ensemble de ces décès chaque année, selon l’UNICEF. Trois pays – la République démocratique du Congo, l’Inde et le Nigeria – comptabilisent 40 pour cent des décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde.
Le déclin ne se produit pas suffisamment rapidement pour pouvoir atteindre l’un des Objectifs du millénaire pour le développement, qui est de réduire la mortalité infantile de deux tiers à l’horizon 2015, a dit l’UNICEF dans un communiqué.
Cependant, les chiffres sont issus d’enquêtes de ménages qui, dans de nombreux cas, ont été effectuées il y a plusieurs années, et pourraient ne pas refléter l’accélération des efforts produits pour réduire la mortalité infantile au cours des dernières années, a noté Mme Bausson, ajoutant : « Ils ne reflètent pas non plus l’impact de [l’augmentation des prix des denrées alimentaires] ou la crise économique ».
Les principaux facteurs de décès des enfants dans le monde sont le paludisme, la pneumonie et la diarrhée, selon l’UNICEF. S’il a été prouvé que le paludisme était relativement facile à prévenir, en revanche la pneumonie et la diarrhée – dont la prévention requiert une réforme des systèmes de santé, une amélioration de la qualité de l’eau et de l’hygiène, et un changement des comportements – se sont révélés plus difficiles à combattre, a dit Mme Bausson.
La vaccination contre la rougeole et la supplémentation en vitamine A sont des mesures rentables qui ont prouvé qu’elles permettaient de maintenir les enfants en vie, a dit l’UNICEF. Mme Bausson a dit à IRIN qu’améliorer la survie de l’enfant nécessitait de rendre les systèmes nationaux de santé plus accueillants pour les enfants.
« Cela implique d’accélérer ces programmes rentables, de soutenir les services de santé maternelle et infantile, de s’atteler au statut nutritionnel des enfants et d’améliorer les connaissances des femmes en matière de santé pour qu’elles puissent reconnaître les signes de maladie ».
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