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Un nouveau coup porté à la «malédiction des ressources»

A child on the street in Diobu, one of the poorest regions of Port Harcourt. Despite the booming oil industry focused on the city, blue collar workers earn on average 20,000 naira (US$170) per month Elizabeth Dickinson/IRIN
En Afrique, des milliards de dollars provenant des revenus du pétrole, du gaz et de l’activité minière manquent à l’appel, laissant les populations dépendantes de l’aide internationale.

Un rapport détaillant la gestion des ressources dans sept pays d’Afrique de l’Ouest a été rendu public le 2 juillet lors du l’inauguration de l’institut West Africa Ressource Watch (WARW), à Dakar, capitale du Sénégal.

Créé par l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), le WARW a pour objectif de fournir des informations, des formations et des conseils d’orientation stratégique – tant pour les responsables que pour les simples citoyens – pour encourager l’utilisation saine et équitable des revenues des ressources naturelles.

Le lancement intervient quelques jours après qu’un groupe d’ONG qui a appuyé le processus de Kimberley – une initiative luttant contre les diamants issus de conflits – ait déclaré que le processus avait échoué sur de nombreux aspects.

En Afrique de l’ouest, la richesse tirée des ressources naturelles ne s’est pas traduite par l’amélioration des conditions de vie pour les habitants, et dans certains cas – incluant le Delta du Niger- cela a même déclenché des flambées de violence. En Sierra Léone, les vastes réserves de diamants ont alimenté le conflit armé durant les 11 années de guerre civile. 

« En Afrique, partout où l’on trouve des ressources naturelles dans de grandes quantités commerciales, les habitants souffrent et le pays est bloqué dans le sous développement », a souligné un article de présentation de WARW. « Les vastes ressources naturelles de l’Afrique ont dévasté le continent, alimenté les conflits, la corruption et la mauvaise gouvernance ».

Mais la soi-disant « malédiction des ressources » est créée par les hommes et elle peut être inversée, selon Nana Tanko, directrice exécutive d’OSIWA.

« Il n’est pas inévitable que la possession de ressources naturelles soit une malédiction », a déclaré Oladayo Olaide, coordinateur de WARW lors du lancement. « Les pays peuvent vraiment gérer leurs ressources de telle manière que cela devienne une bénédiction ». « WARW cite en exemple la Norvège et le Canada – qui possèdent de vastes réserves en pétrole et autres sources d’énergie ». 

Selon le rapport d’évaluation des besoins, que WARW qualifie de point de départ pour son travail, l’Afrique de l’ouest a encore un long chemin à parcourir.

L’étude a évalué la capacité de sept pays (le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Niger et la Sierra Leone) à gérer les ressources naturelles d’une manière transparent, responsable, équitable et durable.

Aucun de ces pays ne possède une vision à long terme des ressources extractives dans l’économie nationale. Selon le rapport, chaque pays manque d’une stratégie globale pour gérer ses ressources naturelles, la participation et l’influence de la société civile sont minimales, et des lois restrictives et un manque de ressources empêchent les médias de jouer un rôle de surveillance. 

« Aucun (des pays) ne possède une vision à long terme et partagée pour faire évoluer le pays de sa situation actuelle jusque vers là où les citoyens voudraient qu’il soit, et quel rôle les industries extractives doivent-elles jouer », a précisé le rapport.

Mme Tanko de OSIWA a déclaré à IRIN que la gouvernance était d’une importance capitale. « Si nous pouvons nous attaquer à la question de la gouvernance sur le continent africain, de nombreuses questions liées à la gestion des ressources naturelles pourront être correctement gérées », a-t-elle précisé à IRIN. « Nous avons vraiment besoin d’un (mécanisme de) surveillance comme celui-ci…et de faire savoir (aux leaders) que nous les surveillons ».

Le WARW, basé à Dakar, veut mobiliser des ressources techniques et financières pour renforcer la société civile, préconiser l’utilisation responsable des ressources et renforcer les lois et les politiques gouvernant les opérations d’extraction.

Bishop Akolgo, un membre du comité technique de WARW et directeur exécutif d’ISODEC, une ONG pour la justice sociale au Ghana, travaille sur l’évaluation des besoins. M. Akolgo a dit que dans certains pays, les réunions tenues dans le cadre des recherches avaient été en fait la première occasion pour des représentants de la société civile, des médias, du gouvernement et du secteur privé de se rassembler dans une même pièce pour parler de la gestion des ressources naturelles.

« Cela m’a choqué car je ne savais pas que c’était si inquiétant ».

Et d’ajouter qu’aucun des pays ne connaissait le volume ou la qualité de ses ressources naturelles.

np/aj/sk

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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