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Viols en série dans la prison de Goma

[DRC] Two prisoners in Osio prison wait behind bars for a second chance of freedom by the court of appeals in the Democratic Republic of the Congo, May 2006. After years of civil war and decades of unrest, the country’s infrastructure has almost complet Hugo Rami/IRIN
Two prisoners in Osio prison wait behind bars for a second chance of freedom by the court of appeals in the Democratic Republic of the Congo, May 2006.
Vingt détenues de la prison centrale de Goma, grande ville située dans le nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), ont été violées durant une émeute, selon des responsables.

« Vingt prisonnières ont été violées durant la nuit de lundi [22 juin], lors d’une tentative d’évasion d’un groupe de miliciens condamnés à de lourdes peines et détenus dans cette prison », a déclaré à IRIN Oscar Kasangandjo, le procureur général de Goma.

Selon les Nations Unies, on déplore des morts, tandis que plusieurs personnes ont été blessées.

Les prisonniers, anciens membres de milices, ont été condamnés pour « meurtre, viol et autres délits graves », a-t-il précisé, ajoutant que les meneurs de l’émeute étaient détenus dans une prison située dans la huitième Région militaire.

La Mission des Nation Unies en RDC (MONUC) a demandé au gouvernement d’améliorer d’urgence les conditions de vie en prison et de renforcer la sécurité dans les prisons, en particulier pour protéger les femmes contre les violences sexuelles – « pour éviter une répétition de la tragédie » de la prison de Goma, a indiqué un communiqué de la MONUC.

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a condamné l’incident, le décrivant comme « un triste exemple des conditions pénitentiaires et du niveau de violence sexuelle qui frappe la RDC ».

Surpopulation

M. Kasangandjo a souligné que la prison de Goma souffrait de surpopulation, et que les conditions de détention y étaient très mauvaises. Elle héberge actuellement au moins 600 prisonniers, bien au delà de sa capacité initiale de 150 détenus.

Au moins 90 pour cent des détenus sont emprisonnés pour viol et autres délits graves, d’après M. Kasangandjo.

Le viol des détenus est fréquent en RDC, selon une association de défense des droits humains, l'Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO).

« Les femmes sont souvent violées dans les prisons congolaises », a dit Jean Keba, un responsable d’ASADHO. « Nous avons enregistré le cas d’une femme qui a été violée en prison. De telles choses sont parfois organisées de connivence avec les responsables de la prison. Parfois, les hommes, surtout les nouveaux détenus, sont sodomisés par des bandes de prisonniers ».

ei/aw/cb/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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