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28 jours pour sauver une vie

[Angola] Angolan women and children queue for tetanus shots. IRIN
Des Angolais font la queue au point de vaccination contre le tétanos (photo d’archives)
Plus de 1 500 bébés nés chaque jour en Afrique subsaharienne mourront dans les 24 heures qui suivent leur naissance, selon un rapport publié récemment par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l’organisme à but non-lucratif Save the Children, et qui évalue les progrès accomplis par les gouvernements africains dans le domaine de la santé des enfants.

Vingt-cinq pour cent des décès d’enfants en Afrique subsaharienne – plus d’un million par an - surviennent au cours des 28 jours qui suivent la naissance, selon Adrian Lovett, directeur de service aux bureaux londoniens de Save the Children. « Dans les pays en développement, le jour le plus dangereux de la vie d’un enfant est le jour de sa naissance », a-t-il déclaré dans un communiqué, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain, le 16 juin.

Les infections et les complications à la naissance, auxquelles sont imputables la majorité de ces décès, sont pourtant évitables, selon les Nations Unies. Le tétanos néonatal, une cause de décès fréquente chez les nourrissons, peut notamment être évité grâce à un vaccin qui coûte 50 centimes de dollar, selon une étude menée par plusieurs organisations en 2006 ; l’étude a également révélé qu’assurer de meilleurs soins communautaires et familiaux permettait de diminuer d’un tiers le nombre de décès de nourrissons.

Les antibiotiques contre la pneumonie – une maladie qui, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), tue plus de 900 000 personnes chaque année - coûtent moins d’un dollar par patient.

L’amélioration des diagnostics et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont également permis de réduire les cas de décès liés au paludisme, qui selon les estimations de l’OMS a coûté la vie à 800 000 personnes en 2007. Mais seuls huit pour cent des enfants d’Afrique subsaharienne dorment sous des moustiquaires imprégnées, qui coûtent environ 10 dollars l’une.

Si 95 pour cent des habitants des pays où le paludisme est endémique dormaient sous une moustiquaire, 570 000 vies pourraient être sauvées, selon les Nations Unies.

Selon M. Lovett de Save the Children, les dirigeants mondiaux sont en train de manquer à leur promesse de réduire des deux tiers le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans d’ici à l’an 2015, un des huit Objectifs du millénaire pour le développement. « Si les dirigeants mondiaux ont manqué à leurs promesses lorsque la situation économique était plus favorable, il sera d’autant plus difficile de tenir ces promesses en pleine récession », a estimé M. Lovett.

A l’heure où les gouvernements doivent faire face à une diminution des envois de fonds et des revenus, et à la réduction potentielle des subventions, les budgets consacrés à la santé risquent d’être menacés, selon l’OMS.

D’après les estimations des Nations Unies et de Save the Children, 800 000 vies peuvent être sauvées si l’on investit 1,3 milliard de dollars pour financer l’immunisation, les soins apportés aux nouveau-nés et le traitement des maladies infectieuses.

Les progrès

Depuis l’introduction de techniques de soins aux nouveau-nés dans les hôpitaux publics ?maliens? en 2001, les cas de décès de nourrissons ont diminué, passant de 57 à 46 pour 1 000 naissances vivantes, a expliqué à IRIN Houleymata Diarra, directeur d’une clinique néonatale de Bamako, capitale du Mali.

Au Botswana, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a été réduit de moitié depuis 2000, en partie grâce au dépistage universel du VIH, selon les Nations Unies.

La réduction de la malnutrition, responsable de plus d’un tiers des décès de nourrissons, selon l’UNICEF, a également aidé. Un rapport indépendant publié récemment sur la lutte contre la malnutrition a notamment révélé que l’amélioration des pratiques d’allaitement en Tanzanie et en Ouganda avait permis de réduire les retards de croissance de jusque deux pour cent par an.

Mais malgré les progrès accomplis dans ces pays et ailleurs, la moitié des cas de décès d’enfants de moins de cinq ans dans le monde surviennent encore en Afrique subsaharienne, selon M. Lovett de Save the Children.

De la même manière que les dirigeants mondiaux sont intervenus pour sauver les banques et protéger les principales industries, a-t-il estimé, ils doivent se montrer tout aussi empressés de sauver les bébés et les enfants d’Afrique.

pt/np/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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