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Les réfugiés irakiens manifestent

Iraqi refugees demonstrate outside the UNHCR office in Damascus. Many say it is still too dangerous for them to return home UNHCR/ D. Al Achi
Iraqi refugees demonstrate outside the UNHCR office in Damascus. Many say it is still too dangerous for them to return home
 Dans l’impossibilité à la fois de rentrer dans leur pays et de se réinstaller dans un pays tiers, plus d’une centaine de réfugiés irakiens ont manifesté devant les bureaux du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), à Damas, cette semaine, pour manifester leur frustration croissante.

« Nous en avons assez ; nous voulons un avenir et nous voulons un foyer », a déclaré un manifestant à IRIN, le 28 mai ; l’homme avait été forcé de quitter l’Irak par des milices, en 2004, pour avoir travaillé pour des entreprises étrangères avant l’invasion du pays, en 2003, par la coalition menée par les Etats-Unis. « Nous sommes tellement inquiets que nous n’en dormons plus la nuit. Nous n’avons pas de vie, pas de stabilité et pas de travail », a expliqué l’homme, sous couvert de l’anonymat.

Les manifestants se sont rassemblés devant les bureaux du HCR, le 26 mai, brandissant des bannières sur lesquelles il était inscrit, en anglais : « Pourquoi nous forcez-vous à rester sans abri ? ». Sur d’autres bannières, on pouvait lire des messages de remerciement, en langue arabe, à l’attention du peuple et du gouvernement syriens, pour leur accueil.

La manifestation avait été organisée en réaction aux déclarations récentes du gouvernement irakien, qui a fait état d’une amélioration de la situation de sécurité dans le pays, et a exhorté les réfugiés à rentrer chez eux.

« Il y a deux semaines, le gouvernement irakien a déclaré dans la presse et par l’intermédiaire de l’ambassade qu’il souhaitait que la Syrie rapatrie les réfugiés irakiens parce que la situation de sécurité s’était améliorée », a déclaré un manifestant. « Mais ce n’est pas vrai ».

« Si nous rentrons, nous allons nous faire tuer », a déclaré une manifestante, qui a quitté l’Irak il y a cinq ans, après le décès de son mari et de sa fille, tués par des miliciens. Cette femme attend d’être réinstallée dans un pays tiers. « Nous allons revenir pour organiser un sit-in plus long, avec plus de gens s’il n’y a pas de résultats au cours des 15 à 20 prochains jours », a-t-elle déclaré.

Les représentants du groupe de manifestants ont rencontré Philippe Leclerc, représentant adjoint du HCR, dans les bureaux de l’organisme, et lui ont remis une lettre qui se terminait par l’appel suivant : « Sauvez-nous. Sauvez-nous. SVP ».

Les réfugiés à réinstaller

Selon les estimations du HCR, la région compte environ 60 000 réfugiés irakiens à réinstaller, dont 50 000 vivent actuellement en Syrie. « L’Allemagne prévoit d’en accueillir 2 500 cette année, dont 2 000 viendront de Syrie », a déclaré à IRIN Sybella Wilkes, porte-parole du HCR.

Depuis 2007, la branche syrienne du HCR a inscrit 28 000 personnes sur les listes de réfugiés à réinstaller hors de la région. Parmi celles-ci, seules 10 593 ont été acceptées.

A l’heure actuelle, le HCR continue d’inscrire les nouveaux réfugiés irakiens qui arrivent en Syrie après avoir fui les violences qui sévissent encore à Bagdad et Mossoul. De nombreux réfugiés ont expliqué à IRIN ces huit derniers mois qu’ils ne souhaitaient pas retourner en Irak de crainte d’être victimes de violences sectaires.

Ces manifestations font suite à des informations selon lesquelles le HCR souffrira d’un manque important de fonds cette année et se trouvera contraint de réduire ses opérations.

jw/hm/at/cb/nh

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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