Quatre opérations aériennes – République centrafricaine, Tchad, Niger et les pays côtiers de la Côte d’Ivoire, Guinée, Liberia et Sierra Leone – permettent d’acheminer des travailleurs humanitaires et des stocks d’aide, souvent d’urgence, dans des zones où les routes sont impraticables voire inexistantes, et qui ne sont pas desservies par des vols commerciaux.
L’opération aérienne permettant de relier les pays côtiers a récemment dû se séparer de l’un de ses deux avions, et l’opération entière pourrait être suspendue mi-mars par manque de fonds, a dit le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Guinée.
« Les services aériens humanitaires sont essentiels pour le soutien apporté à des centaines de milliers de personnes vulnérables dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest », a dit Thomas Yanga, directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies en Afrique de l’Ouest. Le PAM gère ces services aériens.
« Ils sont actuellement sérieusement menacés et devront s’interrompre en mars si des financements supplémentaires ne sont pas accordés ».
M. Yanga a précisé que les vols étaient « cruciaux non seulement pour le transport des travailleurs humanitaires et pour la mise en œuvre de nombreuses opérations de sauvetage dans la région, mais aussi pour les évacuations médicales et sécuritaires ».
Il faudrait au moins 24 millions de dollars pour maintenir les quatre opérations aériennes, selon le PAM.
Un tiers des quelque 1 000 utilisateurs mensuels de l’opération côtière travaillent pour des opérations humanitaires en Guinée, selon Philippe Verstraeten, qui dirige le bureau d’OCHA dans le pays. Cette ligne aérienne relie actuellement les villes de Conakry, Nzérékoré, Kissidougou, Freetown, Monrovia et Zwedru ; les vols vers Abidjan, la grande ville économique du sud de la Côte d’Ivoire, ont été suspendus.
« Ces opérations sont vitales pour la Guinée à un moment où la situation est extrêmement instable dans le pays, à la suite du changement de gouvernement », a dit M. Verstraeten à IRIN.
Les opérations humanitaires dans la région sont entravées par les difficultés d’accès et, souvent, par des problèmes d’insécurité, selon OCHA.
L’opération aérienne la plus importante se trouve au Tchad, où les agences humanitaires viennent en aide à 250 000 réfugiés dans l’est et 60 000 dans le sud, de même qu’à 160 000 Tchadiens déplacés et à des communautés locales.
En dehors de la mission de maintien de la paix des Nations Unies et d’une mission du Comité international de la Croix-Rouge au Tchad, le service aérien offre le seul moyen de transport sécurisé et fiable pour les travailleurs humanitaires dans le pays, d’après le PAM. En moyenne, quelque 3 644 personnes ont utilisé ces vols en 2008.
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