« Des équipes ont été déployées sur le terrain. L’opération de rachat des armes a commencé le 10 février dans la région du Pool. Cela devrait permettre de racheter au moins 3 000 armes encore en circulation dans cette zone », a déclaré à IRIN Moandzibi Olingoba, commissaire responsable de la réinsertion des anciens combattants.
Selon M. Olingoba, environ 17 bureaux ont ouvert aux quatre coins du Pool pour permettre la remise des armes. « Des sites spéciaux ont également été prévus pour la destruction des armes récupérées », a-t-il ajouté.
L’opération durera 11 jours, a-t-il indiqué. « Tout a été fait pour éviter que des gens ne soient blessés pendant la destruction des armes ».
L’opération est financée par le gouvernement à hauteur de 500 millions de francs CFA (un million de dollars). Les principaux ciblés sont les 5 000 anciens combattants Ninjas encore actifs sous la direction de Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntoumi, ancien chef rebelle qui vit isolé dans son bastion du Pool depuis plus de 10 ans.
Selon le colonel François Bouesse, haut commissaire adjoint à la réinsertion des anciens combattants, le prix de rachat d’une Kalachnikov est de 100 000 francs CFA (200 dollars).
Photo: Laudes Martial Mbon/IRIN |
Des anciens combattants au lancement du programme national de démobilisation (photo d’archives) |
Le Pool a été le théâtre de violents affrontements entre les forces armées du gouvernement et les rebelles Ninjas entre 1998 et 2003, qui ont fait plusieurs milliers de victimes et de déplacés.
Aujourd’hui, les personnes déplacées qui ont réussi à reprendre possession de leurs terres se débattent pour bénéficier de services sociaux de base, malgré le retour de la paix, selon les organisations non-gouvernementales (ONG) bien informées sur la région.
Une étude sur les armes
Une étude publiée en 2005 par le Small Arms Survey, sis à Genève, a révélé que quelque 34 000 armes illégales circulaient au Congo, essentiellement dans le Pool, où se trouve également Brazzaville, la capitale.
Aucune autre étude sur la circulation des armes n’a été menée depuis lors. En juin 2008, toutefois, le gouvernement a lancé son Programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion, ciblé sur 30 000 anciens combattants, dont 5 000 sont proches de Pasteur Ntoumi.
Le programme a reçu une subvention de 17 millions de dollars, accordée par la Banque mondiale.
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