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Des promesses de dons substantielles, mais toujours insuffisantes

Bien que les bailleurs de fonds internationaux se soient déjà engagés à consacrer près de 30 millions de dollars au financement des opérations humanitaires destinées à aider les populations touchées par la crise politique post-électorale au Kenya, les Nations Unies et les organisations non-gouvernementales (ONG) estiment qu’il faudra récolter plusieurs millions de plus pour faire face à cette situation d’urgence.

Le « plan d’intervention humanitaire d’urgence », lancé à New York le 16 janvier, tient compte des besoins exprimés à la fois par les agences des Nations Unies qui opèrent au Kenya, et par une douzaine d’ONG. Selon les estimations du plan, la somme de 41,9 millions de dollars sera nécessaire pour financer les opérations d’urgence liées aux violences post-électorales, au déplacement des populations et à la perte de leurs moyens de subsistance. Environ 7,1 millions de dollars ont été versés jusqu’ici ; il reste donc quelque 34 millions de dollars à verser au cours des six prochains mois.

À ce jour, les bailleurs les plus généreux sont le Service d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), qui s’est engagé à verser huit millions de dollars pour financer les secours, le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF), géré par les Nations Unies, qui s’est engagé à verser sept millions de dollars, et l’USAID, qui a promis de donner cinq millions. Les autres promesses de financement dont ont fait état les médias, et qui proviennent essentiellement de pays d’Europe, portent le total des subventions à près de 30 millions de dollars.

Ces fonds pourront servir à financer les programmes présentés dans le cadre du dernier appel lancé (les fonds versés par le CERF ont déjà été alloués à certains volets du plan) ou lors d’un autre appel, lancé précédemment par la Société de la Croix-Rouge kényane pour récolter 15,4 millions de dollars ; ils pourront aussi être consacrés à d’autres initiatives ou reverser à d’autres ONG.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait également lancé un appel de fonds provisoire, est actuellement en train de revoir ses besoins, selon un responsable de l’organisme.

Le plan d’intervention lancé par John Holmes, sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordinateur des secours d’urgence, stipule que 500 000 personnes ont été touchées par la crise et ont besoin d’être secourues d’urgence, dans un contexte qualifié de « crise de protection ».

« La dimension ethnique évidente de ces violences, où les membres de certains groupes de population sont spécifiquement pris pour cible, a élevé cette situation d’urgence au rang de crise grave de protection, quoiqu’elle soit en lien direct avec une crise politique sous-jacente. Les répercussions humanitaires de ces violences sont graves », peut-on lire dans le plan.

Des fonds sont nécessaires dans les domaines de l’alimentation, de la protection, de l’hébergement, des services médicaux, de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation et du soutien à l’agriculture et à d’autres interventions en matière de moyens de subsistance.

Au Kenya même, les opérations de collecte de fonds font intervenir la population dans son ensemble aux plans local et national : les voisins, les églises et les mosquées apportent chacun leur aide aux populations dans le besoin. Dans le cadre d’une vaste campagne publique pour la Croix-Rouge, soutenue par les médias locaux, les Kényans ont donné des vêtements, des vivres ainsi que d’autres produits, tels que des serviettes hygiéniques, en les remettant directement aux dépôts de la Croix-Rouge ou dans les supermarchés.

Selon un responsable de la chaîne de supermarchés Nakumatt, la société a constaté « une réaction très forte » de la part des populations. D’après Anthony Mwangi, porte-parole de la Croix-Rouge kényane, il est difficile d’estimer la valeur financière des dons en nature effectués par le public, mais ceux-ci s’élèvent à « plusieurs millions de shillings kényans [soit des dizaines de milliers de dollars] ». M. Mwangi a ajouté qu’une « tabulation » complète était en cours de réalisation, qui permettrait de consigner les montants exacts.

Pour l’instant, « tous les dons, quels qu’ils soient » sont les bienvenus, a souligné M. Mwangi, ajoutant que la réaction très positive du public traduisait la capacité des Kényans à participer aux secours.

bp/mw/nh/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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