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Les soldats retraités rejettent l’offre du gouvernement

Les militaires retraités burkinabè ont rejeté les propositions faites par le gouvernement en réponse à leurs revendications sur les pensions et l’amélioration des conditions de travail de la troupe, des doléances à l’origine des récentes manifestations des soldats et des menaces de recours à la violence.

Le gouvernement a décidé d’offrir aux militaires à la retraite des emplois à temps partiel dans la fonction publique.

« Nous avons rejeté les propositions du gouvernement », a confié à IRIN Clément Ouédraogo, responsable du bureau des militaires à la retraite, le 28 novembre, peu de temps après l’annonce par le gouvernement des nouvelles mesures prises en faveur des militaires. « Nous tenons à notre revendication ou rien », a-t-il ajouté.

Les militaires d’active et à la retraite revendiquent une augmentation de cinq ans de l’âge de départ à la retraite, le remboursement des indemnités de départ pour les soldats récemment admis à la retraite et l’augmentation du montant des pensions pour refléter le coût de la vie.

Quelque 45 jours après les récentes manifestations des militaires, les autorités gouvernementales ont déclaré à la presse, le 28 novembre, qu’elles offriraient aux militaires à la retraite des emplois de contractuels dans l’administration ou qu’elles permettraient à ceux qui le souhaitaient, de mener des activités sylvo-agropastorales.

Selon le gouvernement, 2 700 emplois sont actuellement disponibles pour les militaires qui, en plus de leur pension, recevront un salaire.

« Nous allons mettre en œuvre ces propositions dans l’espoir que beaucoup d’entre eux comprendront que c’est dans leur intérêt », a déclaré le ministre de la Défense, Yero Boly, face à la presse.

Mais pour M. Ouédraogo, l’offre du gouvernement est une « insulte à notre intelligence ».

« On ne peut pas tricher avec les militaires », a affirmé M. Ouédraogo. « Nous allons réagir ».

« Nous avons notre stratégie », a-t-il ajouté, sans pour autant donner plus de détails ou dire quand les militaires d’active pourraient réagir.

« L’important est de ramener la discipline au sein de l’armée », a expliqué à la presse le ministre de la Défense.

Au mois d’octobre, une centaine de soldats étaient descendus dans les rues de la capitale et avaient menacé de faire usage de la force si leurs revendications n’étaient pas satisfaites.

En décembre 2006, suite à la mutinerie des forces de sécurité qui avait donné lieu, des heures durant, à des combats de rues dans le centre de la capitale, le ministère de la Défense et des représentants des mutins avaient créé une commission chargée de se pencher sur les revendications des soldats. Mais depuis le début de l’année, les négociations ont été interrompues.

Le Burkina Faso a connu cinq coups d’Etat depuis son indépendance de la France en 1960. L’actuel président, Blaise Compaoré, a accédé au pouvoir à la faveur du coup d’Etat de 1987 et s’y est maintenu en remportant les élections de 1991, 1998 et 2005.

bo/np/nr/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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