Les autorités nigériennes ont dit avoir ordonné à l’organisation humanitaire française Médecins sans frontières (MSF) de cesser ses activités dans le nord du Niger après le braquage de trois de ses véhicules au cours de la semaine dernière.
« On leur a ordonné de quitter Agadez », a dit à IRIN Malam Boukar Abba, gouverneur de la région d’Agadez, le 23 octobre. « [MSF] voulait intervenir dans de nombreuses régions et nous leur avons laissé faire beaucoup de choses […] Je ne vois pas l’intérêt pour eux de poursuivre leurs activités – je ne pense pas que MSF soit venue pour être victime de braquage ».
Deux véhicules 4 x 4 de MSF ont été volés dans un village où ils étaient utilisés pour transporter des médicaments, à 40 kilomètres d’Agadez, le 22 octobre, selon Radio France Internationale. A Paris, MSF a expliqué que le rapport était encore en cours d’investigation, une information confirmée par M. Abba.
L’organisation médicale non-gouvernementale a également confirmé à IRIN qu’un autre de ses véhicules avait été volé le 15 octobre sur la route qui relie Agadez à Dagaba, à environ 45 kilomètres au nord d’Agadez.
L’organisation opère dans la région de Dagaba, dans le nord du Niger, où elle soutient plusieurs centres médicaux situés dans des zones isolées par un conflit à petite échelle entre des milices et l’armée, qui ont posé des mines terrestres dans de multiples villes et villages de la région.
Selon M. Abba, MSF a reçu l’ordre de se retirer pour la sécurité de son personnel. « Trois véhicules en une semaine, je ne trouve pas cela normal. Chaque fois qu’ils sortent, ils se font voler leurs voitures », a déclaré M. Abba.
« Même s’ils souhaitent rester, c’est moi qui décide. Je ne vois pas l’intérêt de risquer la vie des gens pour rien ».
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