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Une aide alimentaire pour les sinistrés des inondations

Des milliers d’habitants de l’ouest du Burkina Faso auront besoin d’une aide alimentaire au cours des prochains mois, conséquence des inondations qui ont submergé maisons et champs agricoles, et à présent, l’absence de pluies menace les quelques rares cultures ayant survécu au déluge.

« Certains déplacés vont avoir besoin d’une aide alimentaire jusqu’au mois de juin 2008 parce que les champs sont submergés et que la terrible sécheresse que nous vivons actuellement va aggraver la situation », a expliqué à IRIN Alain Galbone, préfet de Bama.

Située à 20 kilomètres à l’ouest de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, Bama a été l’une des localités les plus durement touchées par les inondations, quelque 165 millimètres de pluie ayant été enregistrés en l’espace de 24 heures, entre le 28 et 29 juillet.

Selon M. Galbone, sur les 6 000 personnes déplacées par les inondations à Bama, quelque 2000 d’entre elles vivent des repas que le gouvernement distribue dans les huit sites ouverts aux sinistrés. La ville de Bama a reçu des céréales prises sur le stock alimentaire d’urgence du gouvernement et de dons fournis par des entreprises privées et des organisations non-gouvernementales.

M. Galbone a affirmé que l’aide alimentaire reçu pour l’instant n’était pas suffisante pour distribuer des vivres à toutes les familles sinistrées et que les autorités locales fournissaient des repas trois fois par jour en ciblant prioritairement les femmes et les enfants.

Jusqu’à présent, le gouvernement n’a reçu que 96 tonnes de céréales, dont la moitié a déjà été utilisée. D’après les autorités locales, il en faudrait au moins 1 500 tonnes pour couvrir les besoins des populations dans les mois à venir.

Le 3 octobre, cela faisait trois semaines qu’il n’avait pas plu dans la région, selon les autorités locales qui craignent que l’absence de pluies ne prolonge la pénurie alimentaire à laquelle est confrontée la population.

Distribution de repas dans les écoles

Les autorités locales ont également demandé une augmentation de l’aide alimentaire dans les établissements scolaires afin de fournir des repas à un plus grand nombre d’enfants.

Alors que l’année scolaire vient de démarrer au Burkina Faso, des familles à Bama veulent acheter suffisamment de nourriture et réduire les frais des fournitures scolaires.

« Nous demandons que la ville de Bama bénéficie d’un traitement particulier cette année, afin que tous les enfants puissent manger dans les écoles », a indiqué Harouna Gouem, directeur provincial de l’enseignement de base du Houet, une région dont dépend la ville de Bama.

« Lorsque les parents ont du mal à nourrir leurs enfants, on ne peut pas attendre de ces derniers qu’il travaillent bien quand ils ont faim », a-t-il ajouté.

L’organisation Catholic Relief Services/CATHWELL fournit actuellement de la nourriture aux cantines scolaires de certaines écoles sélectionnées par le gouvernement dans l’ouest du Burkina, mais les autorités locales ont fait savoir qu’elles demanderaient qu’un plus grand nombre d’écoles de la région puissent bénéficier de ces services.

Les salles de classes se vident progressivement à mesure que les familles déplacées quittent les écoles et les édifices publics pour s’installer sous des tentes. Le mois dernier, le Maroc avait fait don de 400 tentes au Burkina Faso.

Des inondations les plus catastrophiques

Plusieurs habitants de Bama ont expliqué à IRIN que les récentes inondations étaient les plus catastrophiques depuis bien des décennies.

« Je dormais avec ma famille quand j’ai entendu des trombes d’eau pénétrer dans la maison par les fenêtres », a confié à IRIN Lassina Sanou, un père de famille de huit enfants.

Cette case en banco lui a coûtée à 300 000 francs CFA (645 dollars américains), a-t-il affirmé ; aujourd’hui elle est détruite et il vit dans un abri de fortune. Les inondations avaient aussi emporté sa récolte et son bétail.

« Je dois tout recommencer. Il me faudra trouver de l’argent, mais cela prendra des années ».

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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