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Près de la moitié des départements touchés par la maladie du sommeil

Les guerres civiles qui ont ravagé la République du Congo au cours des dernières années ont relégué au second plan la lutte contre la trypanosomiase, ou maladie du sommeil. Et pourtant, on assiste à une hausse du taux de prévalence de la maladie qui touche aujourd’hui cinq des 11 départements du pays.

« A la fin de la guerre civile de 1997, la situation de la maladie du sommeil était quasi catastrophique. Nous continuons à enregistrer de nouveaux cas dans certaines régions du pays », a déclaré Stéphane Ngampo, responsable du programme nationale de lutte contre la trypanosomiase au ministère de la Santé, des affaires sociales et de la famille.

La maladie avait été pratiquement éradiquée pendant la période coloniale (avant les années 1960), a-t-il affirmé.

« Pendant la période coloniale, les stratégies adoptées pour combattre la trypanosomiase avaient été concluantes. On pouvait compter sur les doigts d’une main le nombre de personnes souffrant de la maladie », a ajouté M. Ngampo.

« Mais le système n’a pas été maintenu. La maladie est encore présente au Congo et c’est un réel problème de santé public », a-t-il ajouté.

Le taux de prévalence

Au Congo, le taux de prévalence de la maladie du sommeil est de un à trois pour cent, selon les régions. D’après les estimations, 300 à 400 cas sont signalés chaque année.

En 2006, quelque 300 malades avaient été envoyés se faire soigner à l’étranger, contre 101 au cours des six premiers mois de l’année 2007.

Selon les statistiques officielles, le taux de mortalité liée à la maladie du sommeil est à peine supérieur à deux pour cent.

Une quarantaine habitants des localités de Ngabé et Mpouya, dans la région nord du Pool et du Plateaux (centre) ont contracté la maladie.

« La mouche tsé-tsé se joue des frontières et pique tout le monde »
« Toutes ces personnes sont actuellement sous traitement. Nous ne pouvons pas les abandonner, parce que la maladie du sommeil tue », a affirmé Henri Joseph Parra, directeur général de laboratoire national de santé public.

L’agent vecteur de la maladie est la mouche tsé-tsé, qui est présente le long du fleuve Congo, mais aussi dans les zones marécageuses.

« Il nous est difficile de visiter chaque année toutes les régions où la maladie est endémique », a déclaré M. Ngampo, en raison du manque de moyens de transport, mais aussi de matériel de base pour la recherche fondamentale.

La maladie est surtout présente dans cinq des 11 départements du Congo : Niari, Bouenza (sud-ouest), Pool (sud), Plateaux (centre) et Cuvette (nord).

« On peut comparer le mode de transmission de la maladie à celui du paludisme. La mouche tsé-tsé se joue des frontières et pique tout le monde - enfants, adultes, femmes enceintes », a affirmé M. Parra.

Rechercher, traiter

La trypanosomiase touche particulièrement cinq pays en Afrique : la République du Congo, la République démocratique du Congo, l’Angola, le Soudan et l’Ouganda.

« Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour arrêter l’évolution de la trypanosomiase, mais ces efforts ne sont pas ressentis sur le terrain. Nous devons faire plus de plaidoyer et rechercher l’aide d’autres partenaires », a expliqué M. Ngampo.

L’Organisation mondiale de la santé fournit des traitements gratuits contre la maladie.

« Nous avons les traitements qu’il faut, mais comme ils sont difficiles à manipuler, ils doivent être prodigués par des spécialistes », a ajouté M. Ngampo.

Suivant le stade d’évolution de la maladie, un malade peut être hospitalisé et recevoir en moyenne quatre perfusions par jour, pendant une période de 14 jours.

« Notre problème aujourd’hui est d’apporter les traitements le plus près possible des personnes malades », a conclu M. Ngampo.

lmm/cb/mw/ads/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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