1. Accueil
  2. West Africa
  3. Niger

Un collectif d'ONG du Nord lance un appel pour la paix

De plus en plus de civils font les frais du climat d’insécurité créé par les affrontements entre l’armée nigérienne et la rébellion, a prévenu le maire d’une commune du nord DU Niger, qui appelle également à la fin des hostilités.

« Notre démarche a pour but de limiter la crise humanitaire qui se prépare et de lancer un appel aux belligérants pour un arrêt des hostilités dans l’intérêt de tous », a indiqué le collectif TCHINAGHEN que dirige Issouf Ag Maha, maire de la Tchirozerine.

Malgré l’appel de M. Maha, certains observateurs pensent que l’insécurité pourrait s’intensifier et toucher les pays limitrophes du Niger.

En effet, au cours de deux incidents distincts qui ont eu lieu la semaine dernière, des éléments de l’armée malienne ont été attaqués par des hommes armés, mais les autorités maliennes et le principal mouvement rebelle nigérien – le Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) – refusent de faire un rapprochement entre ces attaques et la situation au Niger.

Face à la détérioration de la situation sécuritaire, le président nigérien, Mamadou Tanja, a proclamé l’état de mise en garde dans la région d’Agadez (nord) pour une période de trois mois.

« La mise en garde donne des pouvoirs de police aux forces de défense et de sécurité pour assurer la sécurité des citoyens et du territoire, et la mesure est commandée par la situation d’insécurité croissante que connaît le Nord. Il faut bien arriver à contrôler les mouvements des personnes et des biens de cette région », a dit à IRIN le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mohamed Ben Omar.

La réaction des associations de défense des droits de l’homme à cette proclamation a été plutôt réservée.

« La mise en garde est légale, même si elle restreint quelque part les libertés », a expliqué Badje Hima, porte-parole de l’association nigérienne de défense des droits de l’homme (ANDDH). « Notre souhait, c’est que qu’elle n’aboutisse pas à des exactions sur les populations civiles. Les forces gouvernementales se doivent d’éviter de créer des sources de frustrations », a-t-il ajouté.

A défaut de paix, M. Maha a constitué un collectif d’associations locales pour venir en aide à la population locale en lui fournissant des vivres, des abris et une assistance médicale. Dans cette région très touchée par les récentes inondations du mois d’août, les mines disséminées un peu partout par l’armée et les rebelles ont empêché les agences humanitaires internationales d’accéder à de nombreuses localités.

« L’objectif est de fédérer toutes les énergies, de centraliser l’aide afin d’agir rapidement, efficacement et de manière constructive, dans le seul intérêt des populations civiles », a rappelé le collectif TCHINAGHEN.

La ville d’Agadez a été le bastion de la rébellion Touareg qui a mené une guerre civile contre le gouvernement nigérien de 1990 à 1995. Pour Hima de l’ANDDH, la rébellion actuelle s’explique par le non respect des termes de l’accord signé en 1995 avec les Touaregs. Quant au gouvernement, il continue de considérer le MNJ comme un groupe de bandits et de trafiquants de drogue qui exploitent l’instabilité de la région.

am/nr/np/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join