Morgan Tsvangirai, leader du Movement for Democratic Change (MDC), le principal parti d’opposition du Zimbabwe, et plusieurs de ses membres était détenus mercredi par la police à Harare, la capitale, ont annoncé des représentants du MDC et des avocats.
« M. Tsvangirai était censé donner une conférence de presse mardi soir sur l’enlèvement d’Ian Makoni [un membre du MDC] et de sa femme, lorsque la police a fait irruption dans les locaux du siège du MDC et a arrêté toutes les personnes qui s’y trouvaient », a déclaré Tendai Biti, secrétaire général du MDC.
Toutefois, il n’a pu indiquer le nombre exact de personnes présentes sur les lieux lors des arrestations.
Otto Saki, avocat de l’association Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’homme (Zimbabwe Lawyers for Human Rights, en anglais), une organisation de défense des droits de l’homme, a confirmé l’arrestation de M. Tsvangirai et des autres membres de l’opposition.
« Nous ne connaissons pas encore les motifs de leur arrestation et n’avons pas été autorisés à les rencontrer », a-t-il souligné.
Wayne Bvudzijena, commissaire adjoint et porte-parole de la police nationale, a confirmé l’intervention des forces de l’ordre dans les locaux du MDC et l’arrestation de certaines personnes mardi soir. Toutefois, il a démenti les allégations selon lesquelles M. Tsvangirai était détenu par la police.
« M. Tsvangirai ne fait pas partie des personnes appréhendées ce matin dans le cadre de nos opérations de recherche des fauteurs de trouble », a-t-il confié à IRIN.
Avec un taux d’inflation annuel supérieur à 1 700 pour cent, une pénurie de devises étrangères, de vivres et de carburant, le Zimbabwe fait face depuis deux mois à une montée de la tension sociale.
Et la situation a dégénéré le mois dernier avec la décision de la police d’interdire les rassemblements politiques.
Après le meurtre d’un opposant par la police, le passage à tabac des leaders politiques, dont M. Tsvangirai, pendant leur détention, les grèves et les manifestations de rue, ce sont actuellement les commissariats de police du pays qui sont la cible des attentats à la bombe.
MM. Saki et Biti n’ont pas été en mesure de révéler le lieu où M. Tsvangirai et les autres membres du MDC étaient détenus.
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