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Le taux de prévalence du VIH s'effrite -- EDS

L'épidémie de VIH/SIDA est en voie de stabilisation au Niger, où moins de un pour cent de la population est infectée, ont annoncé les autorités nigériennes après la publication d'une nouvelle étude.

Selon les résultats de l'enquête nationale de démographie et de santé (EDS), rendus publics vendredi, le taux de séroprévalence dans ce pays d'Afrique de l'Ouest atteint 0,70 pour cent de la population, contre 0,87 pour cent en 2002, l'un des taux les plus bas du continent africain.

«Ce taux, même s'il est l'un des plus faibles au monde, ne doit pas nous conduire au relâchement mais à redoubler de vigilance afin de le maintenir au plus bas possible. Nous ne devons pas céder au triomphalisme», a dit le ministre de la Santé, Mahamane Kabaou dans un message diffusé à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre.

Fin 2003, le Programme conjoint des Nations Unies sur le sida (Onusida) estimait le taux national de séroprévalence à 1,2 pour cent, portant à 100 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA dans un pays d'environ 12 millions d'habitants.

Le ministre Kabaou a précisé que les taux d'infection étaient plus élevés au sein des principaux groupes à risque, tels que les professionnelles du sexe, les populations mobiles et celles vivant à proximité des frontières.

Ainsi, 1,7 pour cent des habitants de la région de Diffa, dans l'extrême-est du pays frontalier avec le Nigeria et le lac Tchad, sont infectés au VIH, le taux le plus élevé du pays. A Agadez, une ville passante du nord sur la route de l'Algérie, le taux d'infection atteint 1,6 pour cent de la population, contre 1,4 pour cent à Niamey, la capitale.

Les régions de Tahoua, de Zinder et de Dosso, à l'est de Niamey, ainsi que la zone de Tillabéry, au nord de la capitale, vers la frontière du Mali, sont les moins touchées, avec des taux de séroprévalence oscillant entre 0,5 et 1,1 pour cent.

En dépit de leur proximité avec le Nigeria, le troisième pays le plus concerné au monde par le VIH en terme de nombre de personnes infectées, les populations de Maradi et de ses environs affichent le taux d'infection le plus bas, à 0,3 pour cent.

La dernière étude sentinelle, menée en 2002, estimait le taux national de séroprévalence à 0,87 pour cent, avec des disparités importantes entre les villes et les campagnes (respectivement 2,8 et 0,64 pour cent) ainsi qu'entre les différentes catégories de population.

A l'époque, le taux d'infection parmi les travailleuses du sexe atteignait 25 pour cent. A Dirkou, dans l'extrême nord du pays, une zone de transit vers la Libye et l'Europe, la moitié d'entre elles étaient infectées par le virus selon les autorités.

Les hommes sont plus infectés au VIH que les femmes, 0,80 pour cent contre 0,70 pour cent, contrairement à la moyenne africaine de 2,25 femmes séropositives pour un homme, selon l'étude.

A l'occasion de la publication des résultats de l'enquête, le ministère de la Santé a rappelé l'importance du dépistage dans le contrôle de la pandémie, invitant chaque Nigérien à se rendre dans les centres de santé pour connaître son statut sérologique.

Selon le responsable de la coordination intersectorielle de lutte contre le sida et les infections sexuelles transmissibles, le docteur Abdoulaye Bagnou, près de 1 500 personnes reçoivent un traitement antirétroviral (ARV) au Niger.

Les ARV et les examens biologiques sont offerts gratuitement dans les centres de santé de la capitale et dans les régions de Dosso, de Maradi, de Zinder, de Galmi Tahoua. Les villes de Diffa, d'Agadez et d'Arlit seront prochainement dotées de centres de prise en charge, a-t-il précisé.

La Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme financent depuis 2003 l'extension des programmes de traitement, de prévention et de dépistage au Niger.

Ainsi, pour la période 2003-2008, la Banque a accordé un financement de 25 millions de dollars dans le cadre de son plan d'action multisectoriel contre le VIH/SIDA (MAP), tandis que le Fonds mondial a approuvé en 2004 une subvention de 8,5 millions de dollars sur deux ans.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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