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Des désaccords sur les nouvelles conditions du cessez-le-feu retardent les pourparlers

[Sudan] Sudan People’s Liberation Army/Movement (SPLA) General Wilson Deng (right), second in command in the mediation team and leader of the fact-finding mission and an officer in charge, inspect abandoned supplies at an assembly area for rebels of Uga Manoocher Deghati/IRIN
Sudan People’s Liberation Army/Movement (SPLA) Gen Wilson Deng (right), second in command in the mediation team from the South Sudan government.
Les pourparlers de paix entre le gouvernement ougandais et le mouvement rebelle de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA)ont été suspendus à Juba, la capitale du Sud Soudan, les deux parties n’ayant pu se mettre d’accord sur les modifications à apporter à l’accord de cessation des hostilités, ont déclaré les autorités.

La LRA exige le retrait ou le cantonnement des troupes ougandaises déployées dans le Sud Soudan et le regroupement de la rébellion sur un site au lieu de deux, près de la frontière du Soudan avec la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré le Général Wilson Deng, médiateur du gouvernement du Sud Soudan.

Cependant, le capitaine Paddy Ankunda, porte-parole de la délégation du gouvernement ougandais, a déclaré que les nouvelles exigences de LRA étaient « ambiguës et infondées » et que le gouvernement les rejetterait.

« Leur exigence sur le retrait ou le cantonnement de nos troupes déployées dans l’Eastern Equatoria [Etat du Sud Soudan] sont inacceptables parce que nos soldats sont positionnés là conformément au protocole signé avec le gouvernement du Soudan », a déclaré le Capitaine Ankunda.

Il faisait alors référence à un accord signé en 2002 entre Kampala et le gouvernement soudanais qui autorise les troupes ougandaises à poursuivre les combattants de la LRA à l’intérieur du territoire soudanais.

La LRA rejette également la proposition d’utiliser le camp d’Owiny Ki-Bul comme site de cantonnement en Eastern Equatoria parce que, selon les rebelles, il y aurait des forces ougandaises qui seraient déployées dans les environs ; des allégations qui ont été rejetées par le gouvernement ougandais.

« Ils veulent simplement aller à Ri-Kwangba [l'autre site de cantonnement près de la frontière avec la RDC] pour retrouver leurs chefs en RDC, se réorganiser et reprendre des attaques sur les civils à partir de la RDC », a déclaré le Capitaine Ankunda. « Nous ne permettrons cela. C’est tout à fait inadmissible ».

Les requêtes de la LRA visent à retarder les pourparlers de paix, a ajouté le Capitaine.

Selon des sources proches de la médiation, Riek Machar, le médiateur en chef et vice-président du Sud Soudan, aurait présenté une solution de compromis aux deux parties.

Son plan rejette les exigences de la LRA concernant le cantonnement de leurs éléments sur le site de Ri-Kwangba. En revanche, il recommande que les troupes ougandaises se retirent de certaines zones du Sud Soudan. Les deux sites de cantonnement avaient été choisis et acceptés dans l'accord de cessation des hostilités signé en août.

Le gouvernement ougandais a également proposé d’accorder sept jours aux rebelles pour rejoindre les sites choisis après la signature de l’accord de cessez-le-feu révisé, et de revoir les nouvelles dispositions de cet accord dans une trentaine de jours.

Les pourparlers de Juba sont considérés comme la meilleure occasion de mettre fin à deux décennies de conflit dans le nord de l’Ouganda, où la LRA est accusée d’être à l’origine du déplacement d’environ deux millions de personnes qui vivent dans des conditions misérables dans plus de 200 camps implantés dans le nord de l’Ouganda.

Ce conflit a fait des milliers de morts. Le groupe rebelle est également accusé d’avoir enlevé des milliers d'enfants, enrôlant de force les garçons dans les rangs de la rébellion et faisant des jeunes filles des esclaves sexuelles.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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