« Nous, populations des zones Forces Nouvelles, exaspérées par les multiples retournements de veste autour de notre destin, condamnons le chef de l’Etat et ses sbires pour toutes les entraves au processus de paix et interpellons la CEDEAO [Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest] et l’UA [Union africaine] à faire preuve de courage et de fermeté dans leur prise de décision » a déclaré Zoumana Ouattara, coordinateur des organisations de la société civile des zones sous contrôle des Forces Nouvelles.
Selon les manifestants, ce rassemblement marque le début d’une série de marches et de meetings qui seront organisés pour exiger la nomination d’un nouveau gouvernement de transition en Côte d’Ivoire.
Vendredi prochain, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se rencontreront à Abuja, capitale du Nigeria, pour élaborer un plan de relance du processus de paix avant la rencontre cruciale du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Côte d’Ivoire prévue ce mois-ci.
L’UA devrait également ternir une réunion jeudi pour tenter de proposer un plan de sortie de crise.
La Côte d’Ivoire est divisée en deux depuis la tentative ratée de coup d’Etat en septembre 2002. Environ 10 000 Casques bleus des Nations unies et de la France surveillent la zone tampon séparant le nord du pays, contrôlé par la rébellion, et le sud, aux mains des forces progouvernementales.
Le mandat de Gbagbo a déjà été prolongé de douze mois dans le cadre du processus de paix soutenu par les Nations unies. Ce mandat expirera le 31 octobre prochain, et au-delà de cette échéance, l’avenir politique du pays reste bien incertain. M. Gbagbo a fait savoir qu'il élaborera son propre plan de paix et compte se maintenir au pouvoir jusqu’à la tenue des élections.
Entre temps, mercredi dernier, quelques élèves gendarmes ont bloqué deux ponts dans la ville d’Abidjan, capitale économique du pays, pour exiger leurs primes de guerre mensuelles (de 180 à 300 dollars américains).
Les mutins ont tiré quelques coups de feu en l’air et bloqué la circulation pendant près de deux heures jusqu'à ce que le Chef d’Etat major général les persuade de rejoindre leur caserne.
Aucun blessé n’a été signalé.
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