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De plus en plus de réfugiés somaliens arrivent au Kenya

[Kenya] Somali refugees wait at a food distribution centre at Ifo camp in the Dadaab area of eastern Kenya, 16 September 2006. John Nyaga/IRIN
Women and children have been most vulnerable to civil strife in Somalia
Le nombre de réfugiés somaliens arrivant au Kenya a considérablement augmenté ces derniers temps en raison de l’instabilité qui règne dans le sud de la Somalie, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

« Ce mois-ci, nous avons enregistré près de 3400 réfugiés en l’espace d’une semaine », a indiqué mercredi dernier Emmanuel Nyabera, porte-parole du HCR. La plupart d’entre eux sont partis pour tenter d’échapper aux tensions qui secouent le pays « et viennent de localités lointaines comme Mogadiscio et Kismayo », a-t-il ajouté.

Au moins 25 000 réfugiés somaliens sont arrivés au Kenya depuis le début de l’année et sont venus grossir les rangs des 130 000 autres Somaliens vivant depuis 1991 dans des camps de réfugiés de la région aride du Dadaab (nord-est), a souligné le HCR.

« Lundi dernier, 277 réfugiés ont traversé le poste de frontière de Liboi pour se rendre dans le camp de réfugiés de Dadaab et 250 à 300 réfugiés étaient attendus mercredi dernier », a indiqué M. Nyabera.

De février à juin, l’Union des tribunaux islamiques a chassé de Mogadiscio une coalition de seigneurs de la guerre, après de rudes combats dans la capitale.

Mogadiscio est plus calme depuis le début juillet. Toutefois, selon le HCR, de nombreuses personnes quittent la Somalie, surtout Mogadiscio, Kismayo, ville portuaire du sud, et Baidoa, siège du gouvernement transitoire du pays.

Le 25 septembre, la ville de Kismayo est tombée aux mains de l'Union des tribunaux islamiques après le départ, la veille, du chef de la milice locale qui contrôlait jusqu’alors la ville. La prise de Kismayo étend la mainmise des tribunaux islamiques sur tous les ports du sud et du centre de la Somalie et accroît leur pouvoir sur cette région, tout en isolant le gouvernement fédéral transitoire à Baidoa.

Mais la forte augmentation du nombre de Somaliens venus trouver refuge au Kenya « risque d’épuiser les stocks alimentaires disponibles si nous ne recevons pas une aide financière d’urgence », a déclaré le Programme alimentaire mondial (PAM) mardi dernier.

« Si nous n’obtenons pas immédiatement pas de nouveaux fonds pour la prise en charge des réfugiés, nous devrons réduire les rations alimentaires dans les camps dès novembre », a déclaré Marian Read, directrice du PAM au Kenya. « Il faudra prendre cette terrible décision, mais nous n'avons pas le choix. Nous ne pouvons pas attendre que les stocks de nourriture s'épuisent. Et malgré ces réductions, nos stocks de nourriture s’épuiseront en février 2007. La situation est grave ».

Entre temps, le ministère des Affaires étrangères de l'Ethiopie a nié mardi dernier la présence de troupes éthiopiennes dans la ville de Baidoa, siège provisoire du gouvernement transitoire, et dans d’autres régions de la Somalie.

Cependant, les tribunaux islamiques, qui ont révélé cette présence lors de la prise de Kismayo, ont maintenu que des centaines de soldats revêtus d’uniformes de l’armée éthiopienne et circulant à bord d’une cinquantaine de camions ont été vus à Baidoa lundi dernier. Selon un témoin, des soldats portant des uniformes similaires ont été déployés à Bonkay, à 5 kilomètres à l'ouest de Baidoa et à Daynunay, à 30 kilomètres à l'est de Baidoa.

« Il n'y a aucune troupe éthiopienne en Somalie; ce sont les extrémistes de l'Union des tribunaux islamiques qui ont rompu l'accord de cessez-le-feu qu'ils avaient conclu avec le gouvernement fédéral transitoire à Khartoum », a déclaré Salomon Abebe, porte-parole pour le ministère des Affaires étrangères. « Nous ne sommes pas à Baidoa ou nulle part ailleurs en Somalie ».

Ibrahim Hassan Adow, le secrétaire de l'Union des tribunaux islamiques pour les Affaires étrangères, a demandé « à l'Union africaine, aux Nations unies et à la communauté internationale dans son ensemble de condamner cette agression ».

Réagissant à la prise de Kismayo, le Premier ministre par intérim, Ali Muhammad Gedi a annoncé lors d’une conférence de presse à Nairobi, la capitale du Kenya, que cette mainmise sur Kismayo par les tribunaux islamiques était un acte d'agression. Par ailleurs, il a demandé à la communauté internationale de soutenir le gouvernement transitoire pour arrêter l'expansion du terrorisme dans la région.

M. Adow a rejeté les accusations de M. Gedi, arguant que l'Union des tribunaux islamiques n'a eu aucun lien avec Al-Qaeda et qu’elle est prête à accueillir « n'importe quel groupe impartial et indépendant pour vérifier et constater qu'il n'y a aucun terroriste ici ».

Le gouvernement de transition a été installé en fin 2004 mais depuis juin 2006, les tribunaux islamiques ont pris le contrôle de Mogadiscio et de la majeure partie des régions du sud et du centre de la Somalie. Le groupe islamique a défait les seigneurs de la guerre qui contrôlaient la ville depuis la chute du régime du défunt président, Muhammad Siyad Barre, en 1991

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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