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Epidémie de choléra, après les graves inondations de la mi-septembre

En cette fin d’hivernage, près de 206 cas de choléra dont 21 mortels ont été recensés au Niger et les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays ont provoqué des inondations dans de nombreuses régions et ony rendu leurs populations encore plus vulnérables à une crise sanitaire.

Les Nations unies ont dépêché une aide d’urgence au Niger pour venir en aide aux populations sinistrées. De source gouvernementale, ces inondations ont affecté près de 43 000 personnes et fait quelque 10 000 sans abris.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a envoyé des médicaments et une équipe d’experts de l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS) se trouve actuellement au Niger pour une mission d’évaluation. Le Programme alimentaire mondial (PAM) est également présent pour apporter une aide alimentaire. Les populations ont un besoin urgent de vivres, de moustiquaires imprégnées et de couvertures.

Une équipe mixte composée d’agences des Nations unies, de la Croix-Rouge et d’organisations non gouvernementales (ONG) est présente sur le terrain et s’emploie à juguler l’épidémie de choléra. A l’heure actuelle, plusieurs malades sont isolés sur un site situé à 12 km au sud de Zinder (sud-est) et entièrement construit par Médecins sans frontières (MSF).

« La situation est sous contrôle », a déclaré le Dr Moussa Fatimata, Secrétaire général du Ministère de la Santé publique.

Des équipes permanentes de gestion d’épidémie ont été déployées dans les régions sinistrées et une sensibilisation de la population à l’hygiène, notamment à la consommation d’eau potable et à la prévention contre la propagation de la maladie a déjà été entreprise.

Le choléra est une infection intestinale aiguë provoquée par une bactérie transmise généralement par de l'eau ou des aliments souillés. Elle provoque des vomissements et des diarrhées qui peuvent entraîner la mort en quelques heures. Lorsqu’une épidémie se déclare au sein d’une communauté qui ne dispose pas de moyens pour juguler la maladie, le taux de mortalité peut atteindre 50 pour cent, selon l’OMS. Toutefois, il est facile de se prémunir contre cette maladie hydrique en observant des règles d’hygiène simples et en traitant rapidement les premiers symptômes avec des sels de réhydratation orale.

Selon les autorités sanitaires nigériennes, la ville de Zinder, située à 900 Kms de la capitale, Niamey, est la plus touchée. Huit personnes sont mortes du choléra et une centaine d’autres présentant des symptômes de la maladie a été évacuée au Centre hospitalier régional pour y être soignée.

Quelque 141 cas de choléra ont été enregistrés depuis le 22 septembre dans les quartiers de Babban Tapki, Sabongari, Kara-Kara, Djagoundi, Birni et Nassaraoua Idi de la communauté urbaine de Zinder.

A Madarounfa, dans la région de Maradi à 700 kms à l’est de Niamey, il y a eu sept décès pour 44 cas de choléra recensés. A Konni, à 400 kms à l’est de Niamey, on a dénombré quatre décès pour seize cas de choléra enregistrés, et à Diffa, à 1 300 kms à l’est de Niamey, deux décès pour cinq cas déclarés.

Pays enclavé, le Niger est délimité au nord par le désert du Sahara. Selon l’index de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), il est le pays le plus pauvre de la planète, si on tient compte de facteurs tels que l’accès aux soins de santé, l’éducation et l’espérance de vie.

La population du Niger a considérablement augmenté au cours des dernières années alors que la désertification et le dessalement du sol privent la terre de ses éléments nutritifs. Résultats : la production agricole ne suffit pas à couvrir les besoins des 12 millions d’habitants que compte le pays. Avec la crise nutritionnelle, certaines maladies comme la poliomyélite, la rougeole, le choléra et la maladie du sommeil ont refait leur apparition alors qu’elles avaient été éradiquées dans beaucoup de pays subsahariens.

Bien que le gouvernement nigérien consacre près de 12 pour cent de son PIB au soins de santé, selon le IDH, le pays ne compte que trois médecins pour 100 000 habitants. En outre, vingt pour cent des enfants nigériens meurent avant leur cinquième anniversaire, la cause de leur décès étant bien souvent le paludisme.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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