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Nouvel affrontement entre l'armée et les rebelles dans l'est du Tchad

[Chad] A Chadian soldier wanders the streets in the border town of Adre, where security has been stepped up. [January 2006] Claire Soares/IRIN
Soldat tchadien se promenant dans les rues de la ville frontalière d'Adre
La garnison militaire d’Abéché (Est) a été mercredi dernier le théâtre d’intenses activités à la suite des combats qui ont opposé en début de semaine, dans la région, des groupes rebelles aux forces armées tchadiennes.

Le gouvernement et les rebelles ont confirmé que des combats ont eu lieu dimanche dernier dans la région montagneuse d’Aram Kole, à 65 km de la ville de Biltine et à 150 km au nord de la ville d’Abéché, et les deux côtés ont revendiqué la victoire.

Dans la soirée de mardi, Banyana Kossingar, chef d’Etat-major de l’armée a déclaré sur les ondes de la sur la radio nationale : « Nous avons attaqué la région montagneuse d’Aram Kolle ce dimanche, 10 septembre à 14 heures. Le combat a duré trois heures ».

« Cent soixante-huit rebelles ont été tués, plusieurs autres blessés et vingt-huit ont été faits prisonniers. Côté gouvernement, six soldats ont été tués et plusieurs autres ont été blessés. La situation est maintenant totalement sous contrôle », a ajouté M. Banyana.

Selon le porte-parole des rebelles, Laona Gong Raoul, une coalition de groupes rebelles, le Front uni pour le changement (FUC) a défait l’armée tchadienne, tué des centaines de soldats et conservé ses positions à Aram Kolle.

Les affrontements de dimanche sont les premiers accrochages sérieux entre l’armée tchadienne et les groupes rebelles depuis les combats de la mi-avril qui ont fait plus de 200 morts. Les groupes rebelles qui s’étaient alors jurés de renverser le Président tchadien, Idriss Deby, s’étaient infiltrés dans N’djaména, la capitale, avant d’en être chassés par l’armée.

Un officier supérieur de l’armée tchadienne, qui a requis l’anonymat, a confié que les autorités militaires envisageaient d’autres attaques dans la même région.

Des groupes rebelles ont aussi été aperçus près des zones de combat, a indiqué l’officier avant d’ajouter que les localités de “Nierguil” et d’“Am-Zoer” seront probablement les prochaines cibles, mais ces villes n’apparaissent sur aucune carte.

La sécurité dans l’est du Tchad est un sujet de préoccupation pour les agences des Nations unies et les organisations humanitaire qui prennent en charge près 250 000 réfugiés soudanais qui ont fui les combats dans le Darfour voisin, au Soudan.

Les combats du week-end dernier se sont déroulés à plus de 100 kms du camp de réfugiés le plus proche, dans les environs de Guereda, à l’est de Biltine.

Mais les conditions de sécurité sont déjà précaires dans la région où des douzaines de véhicules d’organisations humanitaires ont été volés au cours d’attaques à mains armées, obligeant les travailleurs humanitaires de l’extérieur d’Abéché à voyager sous escorte militaire. En mai dernier, un assaillant a ouvert le feu et blessé grièvement une employée d’UNICEF. Et le week-end, dernier un entrepôt du HCR été complètement pillé à Abéché.

Selon un fonctionnaire des Nations unies contacté à Abéché, le renforcement du dispositif militaire dans la région est un sujet de préoccupation car des soldats l’armée tchadienne pourraient être les auteurs d’attaques sur les travailleurs humanitaires.

« Le niveau d’insécurité est déjà élevé, surtout lorsqu’on tient compte des vols et des agressions », a indiqué Matthew Conway, le porte-parole du HCR à Abéché. « Jusqu'à présent nous n'avons pas vu de conséquences graves, mais nous nous attendons au pire tout en souhaitant le meilleur ».

Le Tchad a récemment rétabli ses relations diplomatiques avec le Soudan, qui l’avait préalablement accusé d’héberger ses groupes rebelles. Le Soudan a démenti ces allégations et accusé à son tour le Tchad de soutenir les groupes d’opposition soudanais.

Dans le récent accord conclu entre les gouvernements, les deux parties se sont engagées à ne plus héberger de groupes rebelles sur leur territoire.

A en croire certains diplomates en poste à N’djamena, il est encore trop tôt pour conclure que la réapparition des groupes rebelles armés dans l’est du pays pourrait signifier que le Soudan a commencé à les expulser de son territoire.

« Il serait prématuré de penser que tout cela est dû au fait que le Soudan est déterminé à expulser les rebelles tchadiens de son territoire, même si ce scénario n’est pas à écarter », a souligné un diplomate.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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