Le sommet de lundi réunit les chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC - Cameroun, Centrafrique, Tchad, République du Congo, Guinée Equatoriale et Gabon).
Selon des sources proches de la CEMAC et du gouvernement tchadien, ce sommet extraordinaire a été convoqué en raison des combats qui ont opposé, le mois dernier, des rebelles tchadiens présents en République centrafricaine (RCA) aux forces armées de RCA, et qui ont fait plus de 30 morts dans les rangs des rebelles et de l’armée.
« C’est principalement de l’utilisation du nord de la RCA par les rebelles tchadiens et de la présence dans le nord de la Centrafrique des rebelles hostiles au Président François Bozizé qu’il sera question au cours de ce sommet », a indiqué un membre du secrétariat exécutif de la CEMAC qui a requis l’anonymat.
Selon la même source, les chefs d’Etat vont également aborder des sujets relatifs à la coopération avec la communauté internationale pour trouver les voies et moyens de mettre fin aux problèmes d’insécurité dans la région.
Mi-avril, le Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan avait prévenu « qu’une nouvelle escalade dans le conflit au Tchad pourrait déstabiliser toute la région, non seulement le Tchad, mais aussi la République centrafricaine, et avoir une sorte d’effet domino ».
Cette déclaration a été faite quelques jours après l’attaque meurtrière lancée sur Ndjaména par des rebelles tchadiens implantés au Soudan et en RCA.
Les Nations unies envisagent de déployer des Casques bleus dans l’ouest du Soudan et dans l’est du Tchad pour empêcher les combats entre les rebelles et les armées tchadiennes et soudanaise et les attaques contre les populations civiles.
Après avoir fait modifier la constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat, M. Déby a remporté les élections présidentielles boycottées par la plupart des partis de l’opposition.
Créée à l’origine pour promouvoir l’intégration économique de ses Etats membres qui ont en commun le franc CFA, la CEMAC a élargi son champ de compétence et traite aussi de problèmes transfrontaliers tels que les extraditions, la coopération judiciaire et la sécurité. Les six membres de la commission ont signé un pacte de non agression, de solidarité et d’assistance mutuelle.
Au cours de cette rencontre, les chefs d’Etat aborderont également des questions de développement économique, de la libre circulation des biens et des personnes et de la création d’une compagnie aérienne régionale.
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