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Gratuité du traitement des fistules obstétricales dans les hôpitaux

[West Africa] Young mothers in many African countries often have no access to proper health care facilities to help treat obstetric fistula. 
World Health Organisation
Young mothers in many African countries often have no access to proper health care facilities to help treat obstetric fistula.
Le Président Abdoulaye Wade a donné des instructions pour que la gratuité des soins soit accordée aux femmes souffrant de la fistule obstétricale, une maladie liée aux maternités précoces, qui rend les jeunes femmes incontinentes et fait parfois d’elles des parias au sein de leur communauté.

Prenant la parole à l’occasion d’une rencontre organisée en début de mois par les femmes de la région de Saint-Louis (Nord), le Président Wade a comparé les mariages précoces à des viols.

« C'est inacceptable de marier des filles à 13 ans et je ferai appliquer la constitution qui interdit formellement de tels mariages », s’est-il offusqué après avoir regardé un film sur les fistules vésico-urinaires.

L'âge légal du mariage au Sénégal est de 18 ans. Mais dans les communautés pauvres d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, les parents acceptent le mariage précoce de leurs filles en échange d'une dot.

Et ces mariages aboutissent inévitablement à des rapports sexuels et des grossesses précoces.

La fistule obstétricale est provoquée par une lésion qui résulte d’un travail prolongé et difficile à l’accouchement. Généralement, une césarienne pratiquée à temps permet de relâcher les pressions excessives imposées à l’abdomen de la mère. Il s’agit-là d’une intervention chirurgicale onéreuse qui nécessite un accès à des structures sanitaires et du personnel médical approprié.

Sans une telle intervention, le bébé survit rarement et la mère risque de souffrir d’incontinence chronique puisqu’elle ne peut contrôler les fuites d'urine ou de matières fécales.

« C’est une maladie terrible », explique le Dr. El-Hadji Ousseynou Faye. « Le comportement des communautés varie d’une zone à l’autre et d’une ethnie à l’autre. Dans certains cas, les victimes sont obligées de s’isoler, délaissées par leur mari, tandis que dans d’autres, elles sont acceptées ».

En l'absence de traitement, les perspectives d'emploi et de vie familiale de ces

femmes sont considérablement réduites et celles-ci n'ont souvent d'autre choix que de vivre de mendicité. En 2003, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et ses partenaires ont lancé la première campagne de lutte contre les fistules.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’environ deux millions de femmes dans les pays en voie de développement souffrent de cette maladie et qu’entre 50 000 et 100 000 nouveaux cas de fistule sont découverts chaque année dans le monde.

Au Sénégal, on estime à 200 dollars américains le coût du traitement de la maladie, ce qui représente le salaire annuel de plusieurs ménages africains.

« Le coût varie selon les hôpitaux et les cas. Le [montant] est une moyenne pour les cas simples, mais les cas compliqués nécessitent plusieurs interventions, donc ils sont plus onéreux », indique le Dr Faye.

Le Sénégal n’a pas encore mis au point de stratégie nationale pour lutter contre les fistules. Cela implique la sensibilisation des communautés et du personnel de santé, la collecte des données et la prise en charge des victimes, a-t-il précisé.

Jusqu’à présent, le ministère de la Santé et de la Prévention médicale du Sénégal n’arrive pas connaître le nombre exact de ces mères atteintes des fistules parce qu’elles souffrent généralement en silence, recluses au foyer.

Les formes radicales de mutilations génitales féminines, comme l’incision Gishiri et l’infibulation peuvent contribuer directement à la survenue de fistules.

L’incision Gishiri, pratiquée dans le nord du Nigeria, peut laisser un vide entre la vessie et le vagin et l'infibulation est la couture du vagin.

De nombreux efforts sont déployés en Afrique pour sensibiliser les communautés aux risques et conséquences des mutilations génitales féminines. Beaucoup de gouvernements les ont condamnées, mais se montrent souvent laxistes lorsqu’il s’agit de les réprimer.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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