Réunis pendant deux jours à Abuja, la capitale fédérale nigériane, les délégués de 26 pays des deux régions ont décidé d’adopter le plus rapidement possible une législation et des mesures visant à combattre efficacement la traite des personnes dans leurs pays.
« 200 000 à 800 000 personnes sont victimes chaque année du trafic humain dans les deux régions », a expliqué Mohammed Ibn Chambas, Secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Ce délit est si grave, si pernicieux, si insupportable que seule une action concertée et déterminée de tous les Etats peut permettre d’en venir à bout », a-t-il ajouté.
Tous les pays participants ont également signé un accord multilatéral définissant le cadre de leur coopération dans la recherche et la poursuite des trafiquants, et les dispositions pour le rapatriement et l’indemnisation des victimes.
Selon Louis Sylvain Goma, Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), les accords bilatéraux déjà conclus entre plusieurs Etats membres pour lutter contre le trafic se sont avérés utiles, mais pas suffisants.
« Tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest et du centre devront se concerter et avoir la même définition, perception et compréhension du trafic de personnes, et adopter un plan d’action commun régional », a-t-il déclaré.
Selon le plan d’action commun adopté par les membres, chaque pays devra créer un organisme national chargé de la lutte contre le trafic humain, renforcer les contrôles aux frontières, sans violer les protocoles régionaux sur la libre circulation de personnes, et promouvoir l’échange d’informations entre les services de sécurité.
Les accords, soutenus par l’Organisation internationale du travail, le Fonds des Nations unies pour l’enfance et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, s’inspirent des conventions internationales relatives aux droits fondamentaux de la femme, de l’enfant et de l’homme.
Des études réalisées par ces agences internationales ont été présentées à la réunion. Elles montrent une augmentation de la traite chez les femmes et les enfants en particulier, aussi bien au niveau national qu’international. Ce trafic est souvent lié à des groupes mafieux qui envoient leurs victimes en Europe et dans d’autres régions du monde.
Les trafiquants exploitent généralement la pauvreté des victimes en s’appuyant sur une pratique traditionnelle qui consiste à confier des enfants en apprentissage à des parents ou des amis, mais toujours avec l’intention de les exploiter sexuellement ou de les utiliser comme main d’œuvre bon marché.
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