Antonio Guterres et Louis Michel ont pris cet engagement samedi dernier, lors de la rencontre avec des hauts responsables du gouvernement, et après la visite d’un camp de réfugiés congolais situé à Kinama, dans la commune de Gasorwe.
« Je suis venu pour voir dans quelles conditions vous vivez », a déclaré M. Guterres aux quelque 8 500 réfugiés congolais de la commune de Gasorwe, dans la province de Muyinga (nord-est). Les réfugiés ont fait part de leur volonté de rentrer en République démocratique du Congo (RDC), leur pays d’origine, où selon eux les conditions de sécurité se sont améliorées.
Les réfugiés se sont plaints des difficultés rencontrées pour la scolarisation de leurs enfants. En effet, la plupart des enfants réfugiés qui finissent le cycle secondaire ne peuvent s’inscrire à l’université et « sombrent dans la délinquance et la prostitution, compte tenu de l’absence d’activités génératrices de revenus », a rappelé l’un des réfugiés.
Antonio Guterres a indiqué qu’il connaissait les problèmes auxquels étaient confrontées les familles qui ont été contraintes de quitter leur pays.
« Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) fera tout son possible pour résoudre les problèmes des réfugiés », a-t-il souligné.
Le HCR poursuivra le rapatriement des réfugiés avec l’aide de l’Union européenne (UE). Antonio Guterres a abordé la question du rapatriement des réfugiés lors d’un entretien avec le premier vice-président Martin Nduwimana. Il a affirmé que le HCR s’était engagé à ce que le rapatriement des réfugiés se déroule dans la dignité et en toute sécurité. Le Burundi doit également être en mesure d’accueillir un grand nombre de rapatriés et de les intégrer « harmonieusement » au sein de la société, a-t-il souligné.
Françoise Ngendahayo, la ministre de la Solidarité, qui accompagnait Antonio Guterres et Louis Michel lors de leur visite, a réaffirmé « l’engagement du Burundi à aider et à protéger les réfugiés, à garantir la dignité de ces populations, et à respecter le principe du rapatriement volontaire.
Samedi dernier, Louis Michel a rencontré le Président Pierre Nkurunziza pour parler du renforcement de la coopération entre le Burundi et l’UE. « L’UE s’est dite satisfaite des progrès accomplis par le Burundi dans le domaine de la démocratie et ce, malgré les défis à relever », a déclaré Louis Michel, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’issue de la rencontre. L’EU aidera « prochainement » le Burundi à reloger et à réinsérer les réfugiés et les déplacés internes, a-t-il précisé.
Depuis le début de l’année 2006, le HCR a aidé au rapatriement de 4 300 réfugiés burundais. L’agence a indiqué qu’au moins 50 000 réfugiés devraient être rapatriés d’ici la fin de l’année.
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