« Il y a bien une unité avancée composée d’éléments chargés de la mise en place de la logistique et des communications pour la mission qui est arrivée à Kinshasa », a-t-il déclaré.
« Les éléments chargés de la communication sont arrivés mardi dernier » a-t-il indiqué, précisant que ceux en charge de la logistique étaient déjà en place depuis mi-mai.
Selon le lieutenant-colonel Alexandre de Bordelius, l'arrivée des autres unités de la force se fera au fur et à mesure et cette dernière sera au complet 15 jours avant le début de la mission prévu pour le 30 juillet prochain, date de la tenue du premier tour des élections présidentielles et législatives en RDC.
Les éléments de cette force proviendront de 16 pays contributeurs et viendront appuyer les 17 500 Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Congo (Monuc) déjà présents dans le pays.
La majeure partie de la force sera constituée de contingents venant de l'Espagne, de l'Allemagne, de la France et du Portugal. Au moins quatre cents éléments de la force seront postés à Kinshasa et le reste, plus de 1 000, sera basé dans les pays voisins, prêts à intervenir rapidement.
Les élections en RDC devront se tenir alors que des groupes armes étrangers et des milices locales continuent leurs activités dans l'Est du pays et que, dans l'Ouest, des partis d'opposition menacent de boycotter le scrutin.
L’envoi de la Force européenne entre dans le cadre des efforts que l'Union européenne déploie pour aider à la préparation des élections, alors qu’elle verse déjà une contribution de 80% aux 440 millions de dollars du budget électoral.
L'Union européenne contribue à la sécurisation du scrutin en finançant entre autres la formation des unités de police.
Certains pays membres de l'Union européenne contribuent également, parfois de manière isolée, à cet effort de sécurisation et de rétablissement de l’état de droit.
Dans ce cadre, l'ambassadeur de la France en RDC, Georges Serre, a présenté jeudi dernier au gouvernement congolais un projet de construction d'une école d'officiers de police judiciaire et d'un laboratoire de police technique et scientifique destiné à mettre en évidence des preuves de culpabilité et à créer un fichier d'empreintes digitales.
Ces travaux débuteront à une date qui n'a pas encore été fixée.
A cette occasion, M. Serre a remis des diplômes de formateurs à la future équipe pédagogique de l'Ecole de Formation d'Officiers de Police Judiciaire.
La France a déjà formé près de 2 000 policiers anti-émeute à Kasapa, dans la province du Katanga. Elle a également participé à la création d'un dispensaire destiné à la Police Nationale Congolaise, à Kinshasa, d'un atelier automobile de la Police d'Intervention Rapide et d’une salle tactique pour l'état-major de la Police nationale congolaise.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions