Dans la commune de Muheka, les pluies de la semaine dernière ont fait un mort, inondé 206 maisons et détruit de nombreuses plantations.
Pour l’instant, les déplacés n’ont reçu aucune aide et sont hébergés par des familles vivant dans des zones moins touchées par les inondations, a indiqué Mme Nizigama.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a été sollicité pour fournir des tentes, mais l’organisation n’a pas encore répondu à la demande du gouverneur qui a également demandé l’assistance du ministère de la Solidarité nationale, de droits de l’homme et du genre.
Mais pour Stella Budiriganya, chargée de communication au ministère de la Solidarité nationale, le ministère ne peut fournir une aide aux déplacés de Muheka puisque les inondations ont fait beaucoup d’autres sinistrés dans le pays.
« Des équipes ont été dépêchées sur le terrain pour évaluer l’ampleur des dégâts et nous attendons leur rapport pour avoir une idée du nombre de sinistrés et cerner leurs besoins immédiats », a déclaré Mme Budiriganya.
Selon Isidore Nteturuye, chargé d’information au Programme alimentaire mondial (PAM), l’agence aidera les déplacés de Muheka et toutes les autres personnes vulnérables que les autorités locales inscriront sur la liste des bénéficiaires ciblés.
Les pluies ont cessé à Muheka. Les habitants sont revenus dans la ville et devront reconstruire leur maison. Les autorités de la ville envisagent de trouver un site provisoire pour héberger les sinistrés en attendant la reconstruction des maisons.
La culture dans les marais, comme la pratique généralement les habitants de la région à cette période de l’année, sera difficile cette année, en raison des inondations. Le ministère de l’Agriculture a donc promis de fournir des graines aux sinistrés.
Les pluies ont commencé à causer des dégâts à la mi-avril et ont provoqué des glissements de terrain dans plusieurs provinces. Dans la province centrale de Muramvya, onze personnes sont mortes, 1 800 hectares de culture ont été ravagés et au moins 200 maisons ont été détruites. De même, près de 60 pour cent des cultures potagères ont été détruites.
Lors de la rencontre qu’ils ont eu samedi dernier avec le Président Pierre Nkurunziza dans la province de Karuzi, les gouverneurs de province ont affirmé que les pluies ont fait 20 morts dans le pays.
Les pluies avaient laissé augurer de bonnes récoltes, après la crise alimentaire liée à la sécheresse qui a frappé plusieurs provinces du Burundi. Fin 2005, le gouvernement avait décrété l’état de famine dans cinq provinces du nord, de l’est et du sud-est.
Aujourd’hui, les pluies diluviennes risquent de compromettre les chances d’une bonne récolte, car dans certaines provinces, des cultures comme le haricot - qui étaient encore au stade la floraison - ont été détruites.
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