Cinq soldats des forces armées congolaises (FARDC) ont été tués et onze autres blessés, a-t-il ajouté.
Quelque 2 000 soldats, appuyés par 500 Casques bleus des Nations unies ont été déployés, il y a deux semaines, dans le district de l’Ituri, pour lancer une nouvelle opération. Les affrontements ont eu lieu dans la collectivité de Walendu Bindi, située entre Bunia, la capitale du district de l’Ituri, et le lac Albert, à proximité de la frontière ougandaise. Les FARDC tentent de restaurer l’autorité de l’Etat dans la région proche du lac, afin de permettre aux populations de voter lors des prochaines élections présidentielles et législatives, qui se tiendront le 30 juillet prochain.
L’opération a pour objectif de désarmer la coalition du Front de résistance patriotique en Ituri (FRPI) et du Mouvement révolutionnaire congolais (MRC), constituée d’éléments ayant appartenu à diverses milices armées. En l’absence de toute autorité de l’Etat dans le nord-est du pays, ces groupes rebelles s’en sont pris à la population civile.
Selon des estimations des Nations unies, entre 1 000 et 2 000 miliciens ont refusé d'intégrer le processus de désarmement et de réinsertion communautaire (DRC).
« Nous avons récupéré plusieurs localités comme Tchekele, Aveba, Kabona, Bunga et Tcheyi », a expliqué le capitaine Mputu.
Ces localités se trouvent entre 70 et 80 km au sud de Bunia. Tcheyi est située à une centaine de kilomètres au sud de Bunia, par la route.
La majorité des 4 000 habitants de Tcheyi s’est enfuie. « Nous venons d'être informés d'un mouvement de population vers Komanda », a déclaré Modibo Traoré, le responsable du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Ituri. Komanda se trouve à 40 km à l'ouest de Tcheyi.
Selon un officier supérieur de l’armée congolaise, qui a requis l’anonymat, la prise de Tcheyi a ébranlé le FRPI, car cette zone fournissait aux rebelles un accès direct à la frontière ougandaise, où ils se ravitaillaient en armes et en munitions. Cependant, aucune source indépendante n’a confirmé ces allégations.
Les miliciens ont battu en retraite, abandonnant derrière eux treize fusils AK47 et des mortiers. Ils se sont retirés sur le Mont Hoyo, situé à une vingtaine de kilomètres de Tcheyi.
C’est la quatrième fois que l’armée congolaise lance des opérations contre les groupes armés actifs dans la région. Au total, six brigades de l’armée (soit quelque 18 000 soldats), appuyées par près de 4 700 Casques bleus des Nations unies, ont été déployées pour désarmer l’ensemble des groupes armés de l’Ituri.
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