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Agression d'une collaboratrice de l'UNICEF dans l'Est du Tchad

Map of Chad
IRIN
The WFP service flies from N'djamena to Abeche
Suite à l’agression le 5 mai au soir d’une collaboratrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans l’Est du Tchad, les agences humanitaires ont publié lundi un communiqué demandant aux autorités tchadiennes mettre fin à l’insécurité.

Selon le communiqué des Nations unies, vendredi dernier, un homme en tenue militaire a ouvert le feu à deux reprises sur une collaboratrice espagnole de l’UNICEF dans la ville d’Abéché, à l’Est du Tchad. L’assaillant l’a ensuite éjectée de la voiture avant de s’enfuir avec le véhicule. C’est le 24e braquage d’un véhicule humanitaire au Tchad, précise le communiqué.

« De nombreux problèmes d’insécurité et d’attaques contre le personnel humanitaire ont été signalés au cours des derniers mois », a déclaré Stephen Adkisson, le représentant d’UNICEF à N’djamena.

L’UNICEF fait partie des agences humanitaires des Nations unies présentes dans l’Est du Tchad pour apporter une aide aux 250 000 réfugiés du conflit du Darfour, au Soudan, et du Nord de la République centrafricaine, deux pays qui ont une frontière commune avec le Tchad.

Le mois dernier, des groupes rebelles, décidés à en finir avec le régime du Président Idriss Déby, ont attaqué plusieurs localités de l’Est du pays avant d’échouer dans leur raid sur la ville de N’djaména, la capitale.

Selon le personnel humanitaire, les attaques des rebelles ont détourné l’attention des forces armées tchadiennes, plus préoccupées à poursuivre les assaillants qu’à assurer la sécurité des tchadiens et des réfugiés. Ainsi, après le redéploiement de l’armée consécutif à l’attaque en décembre des rebelles sur la ville d’Adré, au nord-est du pays, près de 1 000 kilomètres de frontière avec le Soudan voisin sont sans surveillance.

« Nous demandons avec insistance au gouvernement tchadien d’assurer, sur son territoire, la sécurité de sa population et la protection des agences et du personnel humanitaire », a déclaré M. Adkisson.

« Le personnel international a déjà été réduit au maximum. Dans les camps, les réfugiés prennent de plus en plus d’initiatives pour se prendre en charge », a ajouté M. Adkisson.

Après les attaques de rebelles lancées mi-avril sur certaines villes tchadiennes, près de 170 membres du personnel non essentiel de l’ONU ont été évacués sur le Cameroun. Dix-sept autres collaborateurs du HCR présents dans les camps du sud-est du pays ont aussi été évacués la semaine dernière, à la suite de rumeur faisant état d’une attaque rebelle imminente.

M. Déby, qui briguait un troisième mandat présidentiel après avoir fait amender la Constitution, a nié l’existence d’une rébellion au Tchad et accusé le Soudan de soutenir des milices en vue de déstabiliser son régime, des allégations vite démenties par les autorités de Khartoum.

Après trois années de conflit dans le Darfour, et à l’issue d’une semaine d’intenses négociations à Abuja, la capitale nigériane, un accord de paix a été conclu entre le gouvernement de Khartoum et une faction majoritaire d’un des trois groupes rebelles.

« Si la paix est rétablie au Soudan, nous espérons qu’il en sera de même au Tchad », a souligné Stefano Porretti, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) au Tchad, qui a souligné à plusieurs reprises que l’insécurité dans l’Est du Tchad entravait la distribution de l’aide alimentaire aux réfugiés du Darfour.

Toutefois, pour M. Porretti, « il est clair que le gouvernement tchadien est le premier responsable de ce qui se passe au Tchad. Il doit prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des opérations humanitaires dans ces régions, ainsi que celles du personnel humanitaire, des déplacés internes tchadiens et des réfugiés ».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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