Ce sont les entreprises françaises Dragages et travaux publics (DTP - Terrassement) et Socofran qui vont exécuter les travaux de réhabilitation de cette voie. Elles doivent rebitumer un tronçon de 62 km se trouvant dans un état de délabrement très avancé.
Le coût de ce projet intégrateur est de près de 31 milliards de Fcfa. Selon l'ambassadeur, Chef de la délégation de l'UE au Congo, Mme Dominique Pavard, ce budget comprend le financement des travaux, le financement de la mission de contrôle, ainsi que les actions transversales en faveur des questions de genre et d'environnement.
« Ce projet doit permettre, au terme de deux années d'exécution, de désenclaver le Pool, de donner aux populations de la région accès aux services sociaux de base, de redynamiser l'économie locale et l'agriculture en particulier », a-t-elle estimé.
En résumé, a ajouté Mme Pavard, il s'agit d'oeuvrer pour la réduction de la pauvreté.
L'état de cette voie de communication, pourtant vitale pour les populations du Pool, s'est considérablement dégradé pendant les guerres à répétition que cette contrée du sud du pays a connues entre 1998 et 2002.
« Ce projet de reconstruction de la route, mobilisateur d'énergies vient à point nommé contribuer à la consolidation du climat de paix dans le département par la création des emplois au profit de notre jeunesse à qui, il est demandé fermement de garantir la sécurité des travaux, car il y va de son avenir », a indiqué le préfet du Pool, le colonel Jean Michel Sangha.
« Nous avons le devoir de conjuguer nos efforts pour faire aboutir dans la quiétude et dans le délai les travaux de cette route, pour cela nous comptons sur l'engagement et la ferme détermination des jeunes du département du Pool, toute tendance confondue », a-t-il déclaré.
La route de Kinkala a d'abord été construite dans les années 1965-1968 par l'UE. Elle est un tronçon de la nationale 1 qui relie Brazzaville et le port maritime de Pointe-Noire sur la côte atlantique.
C'est depuis 1996 que les autorités nationales ont négocié des financements pour son réfectionnement. Au début des années 2000, l'UE avait retiré son financement déjà consenti à cause de l'insécurité causée par les bandes armées dans le Pool.
Le projet qui démarre maintenant est le tout premier initié depuis la signature des engagements croisés pour la paix qui consacraient la fin définitive de la crise du Pool et signés en mars 2003 entre le gouvernement et le Conseil national de résistance (CNR) que dirige le chef des ex-combattants ninjas, le révérend pasteur Frédéric Bintsangou alias Pasteur Ntumi.
Ce projet devra favoriser le retour des organisations humanitaires qui ont quitté le Pool à cause de l'insécurité. C'est le cas des Médecins sans frontières (MSF) et du Comité international de la croix rouge (CIRC).
La paix et le développement seront davantage renforcés dans le Pool avec l'exécution du Programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion (PNDDR) que la Banque mondiale a décidé de financer à hauteur de 17 millions de dollars et au profit de 30.000 ex-combattants.
Traversé également par la ligne de chemin de fer, le Pool a jadis été considéré comme l'une des principales régions agricoles du Congo.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions