« Le Président tanzanien et le gouvernement burundais ont sollicité l’Afrique du Sud pour qu’elle joue le rôle de facilitateur dans le processus de négociation », a déclaré jeudi sur les ondes de la radio nationale burundaise Mdu Lembede, l’ambassadeur sud-africain au Burundi.
Selon M. Mdu Lembede, le Président sud-africain, Thabo Mbéki, a accepté cette proposition après avoir consulté le chef de l’Etat ougandais et Président en exercice de la Initiative régionale pour le Burundi, Yoweri Museveni.
Un médiateur a été nommé par le gouvernement sud-africain, a déclaré M. Lembede, sans révéler son nom. Des équipes techniques représentant l’Ouganda, la Tanzanie et l’Afrique du Sud « se rencontreront la semaine prochaine à Dar es Salaam et consulteront les FNL et le gouvernement du Burundi pour convenir d’un programme et du calendrier des négociations », a-t-il précisé.
Début avril, le gouvernement tanzanien a accepté de faire office de médiateur, mais la rencontre entre les principaux protagonistes a été annulée à la dernière minute. Le chef de la délégation burundaise et l’ancien ministre de l’Intérieur Salvator Ntacobamaze ont démenti les rumeurs selon lesquelles le gouvernement du Burundi a boycotté les pourparlers. Selon M. Ntacobamaze, la rencontre a été annulée par le gouvernement tanzanien.
Depuis 2005, il existe deux factions au sein du FNL, l’une dirigée par Agathon Rwasa et l’autre par Jean Bosco Sindayigaya, un chef rebelle qui a déposé les armes et s’est dit prêt à négocier avec le gouvernement burundais. En mars, M. Rwasa avait annoncé qu’il était prêt à engager des négociations mais depuis, sa délégation et lui-même se trouvent à Dar es Salaam, attendant le démarrage des pourparlers.
Mais la faction dirigée par M. Rwasa est encore active dans les provinces burundaises de Bujumbura Rural et de Bubanza et de fréquents accrochages avec l’armée sont signalés.
Le gouvernement du Burundi prépare actuellement un camp de démobilisation pour les combattants des FNL, près de la frontière congolaise. En avril, les autorités ont annoncé que la sécurité s’était améliorée dans la plupart des régions et que le couvre-feu a été levé à Bujumbura, la capitale. Toutefois, les barrages de sécurité ont été maintenus sur les axes routiers reliant la capitale aux autres villes de l’intérieur du pays.
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