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Fin de l’épidémie de fièvre Ebola

[Congo-Brazzaville, Gabon, DRC] The highly-contagious and often fatal Ebola virus WHO
Virus de la fièvre Ebola hautement contagieuse et souvent mortelle
La fièvre hémorragique à virus Ebola qui a sévi d'avril à juillet dans le département de la Cuvette Ouest (nord-ouest) et causé la mort d'une dizaine de personnes est terminée, a déclaré dimanche un responsable au ministère de la Santé et de la Population.

Cependant le virus Ebola menace toujours puisque l'on ne connaît pas son réservoir naturel et que les chercheurs ne lui ont pas encore trouvé de vaccin, selon le Dr Jean Vivien Mombouli, conseiller technique au ministère de la Santé et de la Population. Ebola est une maladie fatale dans 50 à 90 pour cent des cas.

« Nous avons annoncé la fin de l’épidémie mais notre déclaration était confuse », a-t-il déclaré. « Le virus Ebola menace toujours la population puisque nous avons trouvé des carcasses de primates dans les forêts situées entre le parc Odzala, et les rivières Mambili et Likouala. »

Les primates, notamment les gorilles et les chimpanzés, ainsi que les chauve-souris pourraient être des agents de transmission du virus.

Au Congo, les sites à proximité du parc national Odzala semblent être l’épicentre de la circulation du virus. Par conséquent, les villes de Mbomo, Itoumbi et Kellé, proches du parc, sont considérées comme étant des zones à haut risque.

Odzala est le plus grand parc national du Congo et s’étend sur 1,3 millions d’hectares. Il abrite au moins 415 espèces d’oiseaux et 100 espèces de mammifères. Jusqu’à 40 000 gorilles et 10 000 chimpanzés vivent dans le parc.

« Nous envisageons d’organiser une campagne de sensibilisation autour du parc. Il est très grand et riche », a affirmé le Dr Mombouli.

Le Dr Mombouli travaille également au département de la recherche biomédicale au Laboratoire national de santé publique (LNSP).

« Ce parc abrite tellement d’animaux que la circulation du virus peut durer des années, voire des décennies », a-t-il ajouté.

De toutes les épidémies qui ont sévi dans la Cuvette Ouest, la dernière a été rapidement maîtrisée grâce à la sensibilisation et à la formation du personnel de santé, a-t-il indiqué.

Cependant, lors d’une conférence qui s’est tenue mardi à Brazzaville, la capitale du Congo, le Dr Alzouma Yada, un représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Congo, a reconnu que les autorités congolaises avaient tardé à débloquer des fonds pour lutter contre les épidémies.

« Nous avons répondu tardivement aux épidémies, et ce à cause d’un manque de moyens financiers. Ce que nous voulons c’est la mise en place d’un système d’alerte précoce et de notification, ainsi qu’un comité de gestion d’épidémies », a-t-il déclaré.

Lutter contre la maladie

Le Congo poursuit ses efforts dans la lutte contre le virus Ebola. La semaine dernière, le Ministère de la Santé et de la Population a invité deux experts des Etats-Unis. Ces experts ont animé une conférence pendant une semaine à Brazzaville sur les avancées enregistrées dans le cadre de la recherche d’un vaccin contre Ebola.

Il s’agit du professeur Barney Graham, chercheur et responsable des essais cliniques au centre américain de recherches sur les vaccins, et du Dr Inger Damon, responsable du programme poxvirus à la Fédération des instituts de santé consacrés à la recherche sur la maladie et les moyens de lutter contre la maladie (NAH).

Ces deux experts ont étudié avec des techniciens congolais les possibilités pour que le Congo puisse débuter des essais de vaccin contre Ebola et le VIH/SIDA notamment.

Le professeur Graham a indiqué qu’un vaccin avait été testé sur des primates.

« Ce candidat vaccin a montré une certaine sécurité d’utilisation au niveau humain », a-t-il précisé.

Un deuxième candidat vaccin mis au point par des chercheurs canadiens vient d’être validé par le NAH. Au Japon, les chercheurs travaillent sur un troisième type de vaccin.

« Le virus Ebola peut faire face à au moins trois types de vaccins d’ici la prochaine décennie », a estimé le Dr Mombouli. « Pour éradiquer le virus, nous devons réussir à contrôler son réservoir naturel ».

Selon lui, l’éradication du virus est possible. « Ce virus est stable. A partir du moment où il est stable, on peut penser à interrompre son cycle de développement écologique. »

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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