« Il n'existait pas de preuves tangibles pour les chefs d'accusation que sont le génocide, le crime contre l'humanité et le crime de guerre », a indiqué Charles Emile Apesse, président de la Cour, en faisant allusion aux charges retenues contre les accusés.
Parmi les principaux accusés dans cette affaire figuraient le général Norbert Dabira, inspecteur général des armées, le général Blaise Adoua, actuel commandant de la région militaire de Brazzaville, et Jean François Ndenguet, directeur général de la police.
L’affaire des « disparus du Beach » remonte à 1999 : cette année-là, des réfugiés étaient retournés de République démocratique du Congo (RDC), un pays voisin où ils s’étaient réfugiés un an plus tôt pour échapper à la guerre civile. A leur arrivée au « Beach », le port fluvial de Brazzaville, les réfugiés avaient été arrêtés, soupçonnés de soutenir les Ninjas, la milice locale. Depuis lors, ils n’ont plus jamais été revus.
Les acquittements prononcés mercredi ont déclenché la colère des familles des disparus, qui accusent certains membres du gouvernement d’avoir joué un rôle dans la disparition de ces réfugiés.
« C’est une conspiration. C’est une honte. Nous sommes déçus », a déclaré Vincent Niamankessi, le responsable du Comité des familles des disparus du Beach, à l’AFP.
La Cour a déclaré que l’Etat congolais avait accepté d’être « civilement responsable » des faits pour lesquels les accusés avaient été jugés. Elle a également ordonné au gouvernement de verser à chaque partie civile 10 millions de francs CFA (15 000 euros, 18 500 dollars) de dommages et intérêts par personne disparue. Les avocats, quant à eux, avaient demandé 100 millions de francs (150 000 euros, 180 500 dollars) par personne disparue.
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