Selon Malam Mane, le président de la commission électorale nationale, les résultats provisoires seront annoncés mardi ou mercredi prochain.
Le deuxième tour des élections opposait Malam Bacai Sanha, le candidat officiel du parti au pouvoir, le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée Bissau et du Cap vert (PAIGC) qui avait remporté le premier tour du scrutin du 19 juin avec 35,5 pour cent des suffrages, à l’ancien chef d’Etat militaire Joao Bernardo "Nino" Vieira, arrivé en deuxième position avec 28,9 pour cent des voix.
Selon Johann Van Hecke, député belge au parlement européen et responsable de la mission des 80 observateurs de l’Union européenne, a fait un premier commentaire sur le déroulement du scrutin.
« D’une manière générale, les élections ont été bien organisées. Ce que nous déplorons est que le taux de participation dans les bureaux de vote était plus faible qu’au premier tour, dans la plupart des régions du pays » a déclaré Van Hecke à la presse dimanche après-midi.
Estimé à 87 pour cent, le taux de participation au premier tour des élections était particulièrement élevé.
L’élection du nouveau président de Guinée Bissau vient clore le processus de retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’état sans effusion de sang de septembre 2003 qui a permis le renversement de l’ancien président Kumba Yala.
A l’issue des élections législatives de mars 2004, le PAIGC était devenu le parti majorité à l’Assemblée nationale, devant le Parti pour la rénovation sociale (PRS) de Yala.
Arrivé en troisième position au premier tour du scrutin, Yala a été contraint de se retirer de la course à l’élection présidentielle. Il a décidé de reporter ses voix sur le candidat Vieira, un ancien chef d’Etat militaire qui a pris le pouvoir à la faveur du coup d’état de 1980 et qui a dirigé la Guinée Bissau pendant 19 années, avant d’être contraint à la démission au début de la guerre civile
En votant dimanche dans la capitale Bissau, les deux candidats, Bacai Sanha et Vieira, ont déclaré qu’ils étaient certains de remporter les élections.
Mais Joaquim Chissano, l’ancien président mozambicain et envoyé spécial des Nations unis à Guinée Bissau, a exhorté les deux candidats a accepter le « verdict des urnes ».
Selon le président par intérim, Henrique Rosa, le vainqueur des élections devra être proche des masses populaires afin que ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, qui a connu une guerre civile et deux coups d’état ces huit dernières années, puisse être stable et commencer à reconstruire son économie moribonde.
« Je suis un homme qui a toujours été proche du peule et c’est l’exemple que doivent suivre les hommes politiques de Guinée-Bissau », a indiqué Rosa, un homme d’affaires respecté qui a organisé en 1994 les premières élections multipartites dans cette ancienne colonie portugaise.
« Le futur président devra avant tout apprendre à être un homme du peuple, à être sensible à ses aspirations, ses idées et ses besoins et veiller à son épanouissement », a-t-il ajouté.
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