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Une présidentielle sans accroc et sans problème d’organisation

[Guinea-Bissau] Malam Bacai Sanha, the presidential candidate of Guinea-Bissau's ruling PAIGC party, addresses his last campaign rally in the capital Bissau on June 17 2005. IRIN
Malam Bacai Sanha, the presidential candidate of Guinea-Bissau's ruling PAIGC party
La présidentielle qui entérinait dimanche le retour à la démocratie en Guinée-Bissau s’est déroulée dans le calme et l’ordre. Les premiers résultats semblent placer Malam Bacai Sanha, le candidat du parti au pouvoir, le PAIGC, et l’ancien président Joao Bernardo Vieira en tête dans les principales villes du pays.

Un nombre record d’électeurs a afflué vers les bureaux de vote de cette petite nation d’Afrique de l’Ouest, et les votes ont débuté à l’heure partout.

La désorganisation chaotique des élections parlementaires de mars 2004 ne s’est pas répétée. A l’époque, à Bissau, la capitale, de nombreux bureaux de vote ne disposant pas d’urnes ni de bulletins de vote avaient dû rouvrir leurs portes deux jours plus tard.

Quelque 240 observateurs internationaux surveillaient l’élection présidentielle, qui marque le retour à la démocratie en Guinée-Bissau, après une période de transition de deux ans.

Johan Van Hecke, chef de la délégation de l’Union européenne, qui compte 90 membres, a déclaré qu’il était parfaitement satisfait de la manière dont s’étaient déroulées les élections et les campagnes électorales préalables.
« Je dois dire qu’aujourd’hui, les véritables gagnants sont les citoyens guinéens eux-mêmes. Pendant la campagne, et jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucun incident sérieux. Nous sommes sincèrement satisfaits et je félicite la commission électorale nationale», a-t-il déclaré à la presse dimanche soir, après la clôture des votes.

Malam Mane, le président de la Commission électorale nationale, a déclaré à l’agence de presse portugaise Lusa qu’environ 80 pour cent des 538 000 électeurs guinéens figurant sur les registres s’étaient rendus à leur bureau de vote.

Selon lui, les résultats finaux devraient être connus dans quatre ou cinq jours.
Si aucun des 13 candidats ne remporte plus de 50 pour cent des voix, un deuxième tour aura lieu en juillet pour départager les deux candidats principaux.

Selon les premiers résultats non officiels communiqués par les bureaux de vote de Bissau, Bacai Sanha serait largement en tête de Vieira, suivi, de loin, par Kumba Yala, le dernier président élu de la Guinée-Bissau.

Le candidat officiel du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert (PAIGC), Bacai Sanha, qui a remporté les élections parlementaires de l’an dernier, était également largement en tête devant Vieira à Bafata, la deuxième ville guinéenne, située à 140 km à l’est de la capitale.

Toutefois, Vieira, qui a gouverné l’ancienne colonie portugaise pendant 19 ans de 1980 à 1999, avait une légère avance sur Bacai Sanha à Gabu, une ville située à 50 km à l’ouest de Bafata.

Dans chacune de ces trois villes – les centres urbains les plus importants de Guinée-Bissau - Yala se maintenait tant bien que mal à la troisième place.
Elu à la suite du raz-de-marée électoral de 2000, Yala devait refermer les cicatrices laissées par une guerre civile dévastatrice. A la tête d’un gouvernement devenu de plus en plus chaotique, il n’a pas pu verser de salaires aux fonctionnaires, aux professeurs et aux travailleurs de la santé pendant des mois. Il a été renversé en septembre 2003 par un coup d’Etat sans effusion de sang. Si Yala semble aujourd’hui bénéficier d’un soutien nettement moins important dans les zones urbaines, l’ancien président devait, en revanche, obtenir un bien meilleur score auprès des Balantes, son groupe ethnique, qui représentent 30 pour cent de la population totale (1,3 millions d’habitants) et résident dans la zone rurale.

Toutefois, les résultats des votes dans les villes rurales sont lents à se faire connaître.

Le correspondent d’IRIN en Guinée-Bissau a pris l’hélicoptère dimanche pour observer les votes dans les îles de Bijagos et à Catio, dans le sud. Là-bas, comme dans la capitale, les électeurs sont venus nombreux et les votes se sont déroulés sans accroc.

Bacai Sanha, qui semblait lundi être en tête des votes, a été, dans le passé, président de l’Assemblée nationale.

Il a également occupé, pendant une courte période, la fonction de président intérimaire entre le renversement de Vieira, en mai 1999, et l’accession au pouvoir de Yala, en février 2002.

Bacai Sanha avait également été candidat à la présidentielle de 1999/2000, qu’il avait perdue misérablement face à Yala, au deuxième tour.

Vieira avait, quant à lui, été commandant des combattants pendant la guérilla menée par le PAIGC contre la présence portugaise. Par la suite, il est devenu général dans l’armée. En 1980, il avait accédé au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat, avant d’être lui-même renversé vers la fin de la guerre civile de 1998/1999.

Exilé au Portugal pendant les six dernières années, Vieira jouit, par ailleurs, d’un rapport privilégié avec Lansana Conte, le président de la Guinée-Conakry, pays voisin.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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